La problématique du foncier industriel réside dans l’émergence des pseudo-investisseurs qui gênent les vrais investisseurs et détournent le foncier de la destination qui devrait être la sienne. Cette pratique empêche l’avènement de la dynamique économique prévue. Parmi les zones d’activité industrielles que compte la wilaya, celle de la daïra de Mesra est pointée du doigt. Du fait que les postulants à l’investissement dans cette zone d’activité n’y ont concrétisé de nouveaux projets pourvoyeurs de postes d’emploi et créateurs de richesses. En 2013, plusieurs investisseurs ont souscrit et se sont engagés par des cahiers de charges (à l’époque où l’agence foncière ne donnait pas de cahier de charges) mais certains des bénéficiaires ont choisi de contourner la loi et de verser dans la malice vis-à-vis de l’autorité par le truchement de stratagèmes et de spéculation puisque après plusieurs années, leurs projets économiques sont toujours mis en veilleuse. Les permis de construire sont bel et bien établis et un des candidats à l’investissement nous apprendra que »le permis de construire est établi pour tromper l’administration et d’autres, plus téméraires, ont procédé à des terrassements et clôtures des lots de terrain pour justifier les projets en cours de réalisation’’. Le comble dans cette situation est que sur presque 40% des parcelles, les investisseurs présumés ont construit des grandes demeures à l’intérieur des clôtures et ils y habitent.
D’autre part, l’imbroglio est encore plus complexe car ces bénéficiaires d’assiettes foncières industrielles, au niveau de la zone d’activités, ont des actes de propriété et sont indélogeables aux yeux de la loi malheureusement. Cette faille a été corrigée ultérieurement et les bénéficiaires de terrains pour investissement sont astreints à des concessions par arrêtés. Aujourd’hui, au niveau de ladite zone d’activités, il y a moins de 20% d’entités industrielles dont la moitié est en cours de réalisation. Des jeunes oisifs de cette localité nous ont fait part d’un désespoir, celui de ne plus rêver de se faire embaucher de sitôt dans l’un de ses projets tant attendu et dont ils ont longtemps espéré. Unanimes, ils reconnaissent que seule l’usine de câblerie et de l’électricité ‘’Sidi Bendehiba’’ reste le fleuron de production de cette daïra répond de manière positive aux chômeurs de la région et de toute la wilaya.
Pour cela, ils souhaitent une oreille attentive de leurs préoccupations, tout en invitant le premier responsable de la wilaya de venir dans cette localité pour prendre les mesures adéquates pour assainir cette situation ou du moins entamer les procédures légales pour récupérer les assiettes dont les attributaires se sont montrés défaillants. Enfin, il convient de rappeler que les autres zones industrielles que compte la wilaya, comptabilisent des sociétés de production d’envergure nationale et même d’envergure internationale.
