Mendicité. Le bon filon pour les Subsahariens

Les Subsahariens à Oran ont trouvé leurs marques et sont en train de s’imposer par leur présence dans le créneau de la mendicité, contrairement aux autres Africains présents dans la ville, qui sont en attente d’un éventuel passage vers l’Europe via le voisin de l’ouest. Ce sont essentiellement les grandes villes du pays qui deviennent des relais migratoires dont l’importance ne cesse de croître sous l’afflux constant des migrants. Chaque fois, de nouveaux mendiants viennent grossir les rangs des  »anciens », qui arpentent les artères de la cité à la recherche de l’aumône des âmes charitables; ces mendiants investissent en grand nombre la ville et les points les plus fréquentés par les citoyens (mosquées, marchés, postes, banques etc….). Seuls ou accompagnés d’enfants en bas âge, ces quémandeurs reviennent à chaque fois hanter les lieux pour faire la manche. Il est évident que ce phénomène est en hausse, car le nombre de mendiants a explosé littéralement. La mendicité chez les Subsahariens est une affaire de famille. On y mêle même les enfants dans le métier et d’après les usagers des bus, ces mendiants louent en groupe des habitations de fortune pour la majorité, à l’ouest de la ville, à Coca, El Hassi et aux Amandiers. Dès le matin, ils prennent en nombre le bus de la ligne (B) et descendent dans différents endroits. Le plus triste est que ces mendiants exploitent des enfants en bas âge pour susciter la pitié des citoyens. Le code pénal algérien punit pourtant les adultes qui se livrent à la mendicité à l’emprisonnement, les bébés et enfants devraient bénéficier de la protection que leur confèrent les différentes conventions relatives aux droits de l’enfant.