Comme à chaque fois, Mostaganem célèbre l’anniversaire de l’exécution du Chahid Ahmed Si Afif. Un soixante deuxième anniversaire qui marquera l’histoire d’un chahid tombé sur le champ d’honneur pour la liberté. Pour la mémoire collective et la reconnaissance du sacrifice pour la liberté, les mostaganémois n’oublient pas de rendre hommage à un héros de la guerre de libération. Hadj Ahmed Si Afif est né le 13 avril 1925 à Sidi Ali (Cassaigne), très jeune il se lança au militantisme pour la cause nationale, en militant au PPA. Il activait, sous le commandement de Benabdelmalek Ramdane, Bordji Amar, Sahraoui Abdelkader…, responsables de l’action politique dans les zones du Dahra à Mostaganem. Il a participé, le 28 octobre 1954 à une importante rencontre pour organiser des actions de soulèvement prévues pour leur exécution le 1er novembre 1954. Des actes de guerre contre la brigade de gendarmerie de Sidi Ali, incendiant des fermes de colons, sabotant des réseaux électriques et téléphoniques. Interné au camp de concentration de Cassaigne, il fut ensuite exécuté lâchement au croisement des forêts Petit Port Ain Brahim (Sidi Lakhdar), dimanche 5 octobre 1958, alors qu’il avait tout juste 33 ans, laissant derrière lui une veuve et quatre enfants et tous ses biens. 62 ans après, Mostaganem se souvient du valeureux Chahid Ahmed Si Afif qui a inscrit son nom par le sang pour la liberté des Algériens. Un sacrifice sacré pour le lequel un hommage glorieux lui est rendu à chaque anniversaire de son exécution. Au cimetière des 170 chouhada de Ouled Baroudi, dans une ambiance pleine d’émotion, un recueillement cérémonieux a marqué l’évènement. Des témoignages poignants valorisant l’acte militant d’un chahid dévoué à une cause juste. La palpitante déclaration du poète Abdelkader Arabi, en cette occasion, a laissé en émoi l’assistance qui l’interrompait à chaque couplet par des applaudissements incessants. Le Docteur M.Benchehida, l’Imam M.Bouhafs et d’autres ont apporté leur témoignage afin de conforter cet acte de mémoire historique. Cette célébration qui vu la présence d’une foule composée de notables, de membres du mouvement associatif, d’intellectuels et de jeunes, est juste un rendez-vous avec l’histoire qui permet de préserver la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour la dignité et la liberté d’un peuple longtemps opprimé. Se remémorer le souvenir des artisans de la libération nationale, c’est immortaliser leurs sacrifices…. Hadj Ahmed Si Affif un valeureux chahid que la mémoire collective ne peut pas perdre.
