Médecine privée. Arnaque à grande échelle !

A l’instar des autres wilayas du pays, les malades souffrent outre de leurs maux mais surtout de leurs bourses. Tous les citoyens connaissent plus ou moins ce que sont plus ou moins les principes de l’éthique médicale. La vocation du médecin consiste, de tout temps, à défendre la santé physique et mentale de l’homme et à soulager sa souffrance dans le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine sans discrimination d’âge, de race, de religion, de nationalité, de condition sociale et d’idéologie politique, ou toute autre raison. En effet, ce sont ceux-là les fondements d’une déontologie professionnelle.
Chez nous c’est plutôt l’argent qui prime surtout. Le cas d’un malade qui se présente chez un médecin généraliste pour une simple gastrite. Il va chez ce médecin car la culture du médecin référent ou du médecin traitant n’a pas encore mûri. Une auscultation pour une gastrite revient à 2000 da mais ce n’est pas tout. Une ordonnance suit mais le lourd ce sont la série d’analyses médicales qu’il doit subir à des prix exorbitants toujours incontrôlés. Ce même malade doit revenir chez ce toubib pour la lecture des résultats d’analyses. Il se présente, il prend son tour, il se fait lire les analyses mais il doit encore payer la consultation à 2000 da. Certains cabinets ont trouvé la bonne pratique de se doter d’appareillages (radiologies, échographies et autres) afin de les faire faire aux patients sur place, même sans leur consentement. Mais un souffrant n’a pas le choix. Ce malade voit sa facture grimper jusqu’à atteindre des sommes souvent soustraites de sa chaire. La majorité des praticiens privés spécialistes et autres pratiquent cette  »confraternité » abusive. Chez nous la  »confraternité » n’est jamais au bénéfice du patient. Un patient qui est plutôt un client doit sortir de chez le toubib avec soit un bulletin d’analyses médicales, soit avec un IRM soit avec un scanner, soit avec écho-cœur etc….Mais le pire c’est que personne ne se rend compte de cette saignée qui va au-delà des règles d’éthique professionnelle. Dans le cercle de l’obstétrique certains gynécologues vont carrément à la pratique de la césarienne même pour celles dont l’accouchement naturel ne présente aucun risque. Les chiffres assommants de cette pratique ne sont jamais révélés mais les mamans  » charcutées » sont en nombre accablant. D’autre part, le malade, pris entre le stéthoscope et sa souffrance, abdique fidèlement à son sort. L’assurance maladie (CNAS) pour ceux qui travaillent, est tellement loin de couvrir les dépenses du patient qu’elle arrive à son salut. Le malade souffre doublement cette arnaque à grande échelle. La refonte du système de santé dont on parle depuis longtemps doit d’abord revoir cette fiche. Un sujet trop silencieux et qui fâche vraiment.