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Malie. Le gouvernement est la cible d’une campagne médiatique de diabolisation

Le gouvernement malien de transition est la cible d’une « véritable campagne médiatique de diabolisation », et d’un « véritable terrorisme politique et diplomatique », affirme le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga qui soutient néanmoins que le gouvernement « ne bougera pas d’un iota ». « Il y a une véritable campagne médiatique de diabolisation du gouvernement de transition orchestrée par ceux qui ont soutenu le gouvernement corrompu et laissé faire des détournements massifs au niveau du budget destiné à l’armée et à la sécurité du pays », a affirmé Choguel Maïga, qui intervenait depuis Bamako, à l’émission « L’histoire en marche », diffusée jeudi sur les ondes de la radio nationale, chaîne 3. « On a exercé contre notre gouvernement un véritable terrorisme politique, diplomatique et médiatique pour nous faire plier », a assuré le Premier ministre. « On nous bougera pas d’un iota des positions de principe pour défendre notre pays », a-t-il dit dans ce contexte démentant une nouvelle fois les accusations proférées contre les autorités maliennes d’avoir engagé des « mercenaires ». Le Premier ministre malien est revenu sur les évènements du 18 août 2020: « Nous avons expliqué à nos partenaires de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) que ce qui s’est passé au Mali n’est pas un coup d’Etat classique et que les militaires ne sont pas sortis des casernes pour venir prendre le pouvoir ». « Lorsque le changement est intervenu le 18 août 2020, 24 heures plus tard, c’est un véritable bain de sang qui était programmé parce que le pouvoir avait décidé de mater dans le sang l’insurrection populaire et d’arrêter tous les leaders de l’insurrection », a-t-il expliqué. Donc, « pour éviter le bain de sang et le chaos qui pouvait nous conduire à la guerre civile c’est l’aile patriotique de l’armée qui est intervenue pour mettre fin à cette dérive », a encore précisé le Premier ministre malien. Et d’ajouter: « Ces militaires ont toujours dit que leur but était de réaliser les exigences et les demandes du peuple ». Dans ce contexte, Choguel Maïga, a rappelé que le gouvernement en place au Mali est issu d’une insurrection populaire qui a duré des mois et qui réclamait de résoudre plusieurs problèmes dont l’insécurité. Il dira à ce sujet que « le terrorisme au Mali est présent aujourd’hui dans environ 60 à 70 % du territoire « , malgré la présence de 14.000 militaires de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali), plus de 5.000 soldats français, plus de 5.000 militaires du G5 Sahel, en plus de l’armée malienne (30.000 à 40.000 personnes). Parmi les revendications de l’insurrection populaire aussi figure la lutte contre corruption qui, avec « la mauvaise gouvernance sont à l’origine de la déliquescence de l’Etat depuis 30 ans ». Donc, a-t-il poursuivi, « il faut appliquer ces exigences » appelant à cet effet à « des réformes politiques et institutionnelles profondes » pour remettre le pays sur les rails. A une question sur l’extension de la durée de l’actuelle période de transition, prévue pour durer 18 mois, le Premier ministre a répondu: « D’abord, lorsque vous décidez d’une politique, il faut qu’elle colle à la réalité. Mais, le terrorisme a envahi le pays où personne ne peut sortir à plus de 50 km des capitales régionales », d’où l’impossibilité d’organiser aujourd’hui des élections. De plus, « nous avons un système de fraude que le peuple a rejeté et ensuite il faut aller vers des réformes politiques et institutionnelles pour la refondation de l’Etat malien.

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