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Mali. Manifestation à Bamako pour demander le retrait de la force Barkhane

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblés vendredi soir dans la capitale Bamako pour demander le départ des troupes françaises du pays. Installée depuis 2014 dans le pays, cette opération militaire menée par l’armée française avec ses alliées au Sahel et au Sahara vise à lutter contre les groupes jihadistes dans la région. Les manifestants demandent que le Mali puisse exercer entièrement sa souveraineté nationale. C’est à l’appel du collectif pour la refondation du Mali que plusieurs centaines de manifestants ont réclamé hier soir le départ de la force Barkhane du pays. Jeamille Bittar est l’un des organisateurs. «Vous savez, quand quelque chose ne marche pas, ce n’est pas la peine d’insister. Tout le monde a compris que l’échec de la France aujourd’hui dans le Sahel est visible. Cette politique néocolonialiste ne peut pas continuer», estime-t-il. Pour Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil national de la transition, Barkhane doit immédiatement quitter le Mali. «La force Barkhane n’a plus de statut juridique au Mali. Nous ne lui faisons plus confiance et on veut qu’elle quitte le territoire avec un plan de retrait immédiat.» Plusieurs manifestants estiment qu’avec plus de 5 000 hommes sur le terrain, les résultats obtenus par l’opération militaire française ne sont pas satisfaisants. «Ca fait déjà huit ans qu’ils sont là, soit disant pour éliminer les jihadistes mais ils sont toujours là», dit l’un. «Ca empêche le développement et la cohésion en Afrique et ça déstabilise toute la sous-région.» Sur des pancartes, ont pouvaient lire entre autres: «Adieu la France » et « la refondation de l’Afrique». Parmi eux, le Premier ministre de la transition Choguel Kokalla Maïga, accusés de faire obstacle à la transition politique dans le pays dirigé par une junte. Ces sanctions consistent en une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE et un gel de leurs avoirs. Il est en outre interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds à la disposition de ces cinq responsables. Outre le Premier ministre, figurent parmi les responsables sanctionnés deux « membres-clés du cercle rapproché » du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte malienne, investi président de transition en mai 2021 après un deuxième putsch. Il s’agit de Malick Diaw et Ismaël Wagué, considérés comme des instigateurs du coup d’Etat d’août 2020, au cours duquel les militaires ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.

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