Malgré l’instabilité et la chute des prix du pétrole. L’OPEP reste optimiste

Quel avenir pour les économies des pays exportateurs du pétrole devant la baisse subite des cours de l’or noir? Le marché poursuivra-t-il son instabilité à la fin 2023 et début 2024 ? Autant de questions qui alimentent les rubriques énergétiques de l’actualité des principales économies mondiales ainsi que leurs taux de croissance économique. Rien n’est moins sûr quant à l’évolution des cours dans les semaines à venir malgré que les prix du pétrole soient repartis au recul. L’optimisme reste cependant de rigueur à l’OPEP. En effet, une dégringolade drastique des cours est observée mais n’est pas toutefois «innocente» selon les observateurs du marché pétrolier. Dans le monde, la prudence est de mise ces derniers mois laquelle s’accompagne de certaines inquiétudes qui planent autour de l’évolution de la «croissance économique» de pays en voie de développement notamment les pays exportateurs de pétrole. Un phénomène peu anodin dans les annales du marché pétrolier puisque les analystes ont tendance à l’imputer en grande partie à des «spéculations» et des «prévisions négativiste» du marché et rien d’autre ou presque qui puisse élucider clairement la baisse significative des cours du pétrole même pas les retombées du conflit en Ukraine. Une quasi-certitude de dire que les marchés pétroliers enregistrent une période d’instabilité marquée par une chute des prix, mais toutefois sans affecter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui reste confiante quant à la solidité du marché. Mieux, certaines prévisions font état d’une baisse d’au moins de 20 % en 2023 avant la remontée des cours début 2024 sur la valeur du marché. A priori ce sont les économies dites fragiles qui risquent de payer le prix de ces spéculations les autres économies ayant déjà solidifié leur exportations ou mis en place les mécanismes régulateurs permettant de faire face à l’impact de chutes des cours. En dépit des spéculations et des doutes, l’OPEP continue de nourrir des espoirs quant à la solidité de son marché en ce sens qu’elle soutient que les « fondamentaux du marché pétrolier demeurent robustes ». Au cours des derniers mois, rappelons-le, les prix du pétrole ont connu une baisse significative, perdant plus de 10% de leur valeur, cela même si ce niveau de la baisse n’inquiète pas pour autant les pays exportateurs. Mais ne sait-on jamais avec ce qui va se passer. En tous cas le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est actuellement coté à 81,58 USD. Celui du brut américain West Texas Intermediate a, quant à lui, franchi la barre des 80 dollars, s’établissant à 77,33 USD. Les ambiguïtés entourant la croissance économique des principales économies mondiales, notamment la Chine et la zone euro, ont permis de franchir les prix alors que de nombreux économistes attribuent la baisse des prix à la morosité économique mondiale, l’Arabie Saoudite et l’OPEP rejettent cette analyse. Ils pointent du doigt les spéculateurs des marchés financiers comme étant à l’origine de la baisse des prix. Selon l’OPEP, les fondamentaux du marché pétrolier restent solides, et la récente chute des prix est due à des «sentiments négatifs exagérés». Dans son rapport mensuel, l’OPEP affirme que le marché pétrolier demeure sain malgré les fluctuations actuelles. Elle met en avant les fortes importations chinoises, les risques minimes de baisse de la croissance économique et la robustesse du marché physique du pétrole. L’organisation considère que la baisse des prix est principalement alimentée par les spéculateurs des marchés financiers. «Les données récentes confirment la solidité des grandes tendances de la croissance mondiale et la bonne santé des fondamentaux du marché pétrolier», déclare l’OPEP. Elle souligne que la baisse des prix n’est pas le reflet de la réalité du marché, mais plutôt le résultat de spéculations financières. Malgré les promesses antérieures de réduction de l’offre, le rapport de l’OPEP révèle une augmentation de la production de pétrole en octobre. Cette augmentation est attribuée à des augmentations de production en Iran, en Angola et au Nigeria. Cette révélation souligne les défis auxquels l’OPEP est confrontée pour maintenir un équilibre sur le marché mondial du pétrole. En conclusion, bien que les prix du pétrole traversent une période d’incertitude, l’OPEP reste convaincue que le marché retrouvera son équilibre, et les fondamentaux restent solides. La situation actuelle appelle à une vigilance accrue sur les facteurs économiques et les spéculations qui influent sur les fluctuations des prix du pétrole.