Accueil » RÉGIONS » Malaises à Mostaganem

Malaises à Mostaganem

Il est un fait que l’on est amené à constater, bien malgré soi, dans le processus du développement socioéconomique de la wilaya de Mostaganem. C’est une wilaya qui s’est caractérisée par un manque d’entrain en passe de devenir légendaire et qui, par le passé, a causé, parfois et tout logiquement, une réorientation de la part des autorités centrales du pays et l’annulation de beaucoup de projets structurants. Ceux qui devraient être les instruments publics de réalisation de la majeure partie des programmes de développement local comme l’OPGI ou l’Agence foncière, se distinguent au contraire par leur faible performance sur le terrain, en comparaison aux entreprises de promotion immobilière privées qui, lorsqu’elles arrivent à se défaire, au prix d’une grande patience de la multitude d’exigences bureaucratiques, entament leurs travaux et maintiennent une cadence qui, quoique améliorable, surpasse largement la leur. Il suffit de parcourir les différents chantiers pour vérifier de visu cette situation anormale. A l’heure où les autres wilayas du pays impriment un rythme acceptable à l’exécution de leur programme de développement, Mostaganem fait figure de parent pauvre et traîne à la queue du peloton par la faute de certains responsables locaux, adeptes du « tout doucement le matin, pas trop vite le soir ». La wilaya ne peut supporter plus longtemps un tel laisser-aller, coupable et préjudiciable à tout point de vue. Pour rester dans le contexte, nous citerons pour exemple la Loi n° 08-15 du 20 Juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement. Dans son application, ce texte a connu des fortunes diverses et son efficacité s’est trouvée largement altérée par un manque de suivi et de rigueur qui s’est révélé de plus en plus pressant, au fur et à mesure du passage du temps. Les réunions des commissions créées par ce texte ne se réunissent plus au même rythme qu’au début de son entrée en vigueur et les situations litigieuses qui s’ensuivent tant sur le foncier urbain que sur le foncier industriel, sont chaque fois plus nombreuses et plus inextricables, pour devenir ainsi un facteur de blocage de toute activité. Aussi, une relance effective, rapide et efficiente du développement de la wilaya, s’impose dans tous les domaines : éducation, hydraulique, transports, tourisme, culture, jeunesse et sports, travaux publics, habitat, administration locale. Tous ces chantiers doivent être portés par des projets d’envergure et impulsés notamment par la création de zones industrielles exploitables et réellement opérationnelles. Et sur ce chapitre, la zone industrielle de Fornaka nous fournit un exemple édifiant sur la déliquescence programmée de ces espaces, qu’on voulait créateurs de richesses et pourvoyeurs d’emplois. Cette zone se meurt en effet et malheureusement, les unités industrielles qui y restent encore en activité, se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main. Quant à celle de Soug Ellil, c’est un panorama de désolation qui s’offre à la vue des travées non encore bitumées, parsemées de crevasses ou piteusement bosselées. Ces deux cas ne sont pas exhaustifs, c’est dire que pour Mostaganem, le chantier s’annonce titanesque, conséquence d’un retard immense et condamnable.

À propos Dadi Benani

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

x

Check Also

Lenteurs administratives

La Conservation foncière est une ...