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Macron décide de déclassifier les documents couverts par le Secret-Défense. Accès aux archives de la guerre de libération

Il s’agit ni plus ni moins que d’un autre “aveu” de la France, une semaine après qu’elle eût à reconnaître l’assassinat de Ali Boumenjel par l’armée coloniale. La France officielle décide enfin de restituer les archives vieilles de 50 ans au moins, notamment celles concernant la guerre de libération de l’Algérie. La question des archives “coloniales” a été, durant plusieurs décennies, au centre d’un intense débat entre les deux pays dans leur volonté d’aller de l’avant et de réhabiliter la question mémorielle et de l’histoire commune. Les historiens et les universitaires, autant que le ministère algérien des Moudjahiddines, ont longtemps réclamé l’accès aux archives sur la révolution pour permettre de réconcilier le peuple avec sa mémoire et son histoire. Dévoiler la vérité sur ce qui s’est réellement passé durant la colonisation de l’Algérie, en 132 ans d’occupation illégitime, de barbaries et d’atteintes multiples à la souveraineté culturelle patrimoniale, territoriale et identitaire du peuple notamment sur cette époque douloureuse(1954-1962 qui a connu un nombre incalculable d’Algériens martyrs, guillotinés ou torturés et assassinés soit par la l’OAS soit par la police militaire coloniale, sans parler des évènements du 11 décembre 1960, a toujours accablé et mis dans l’embarras les autorités françaises après l’indépendance de l’Algérie, au point de faire réagir, à plusieurs reprises, les autorités algériennes ainsi que les universitaires des deux rives qui veulent un accès libre aux archives pour la recherche et l’écriture de l’histoire de la Guerre d’Algérie, sur la nécessité de “déballer “ le contentieux “mémoriel”. La polémique qui avait suivi la mort de Larbi Benmhidi en 1957 et la thèse de son suicide, longtemps véhiculée et entretenue par les sinistres tortionnaires Auassares et Bigeard, relayées à l’époque par certains médias de l’extrême droite, ont été vues autrement en Algérie où son assassinat ne souffre, jusqu’à aujourd’hui, d’aucune équivoque autant que pour l’avocat du FLN, Ali Boumenjel le dirigeant nationaliste, sans parler des tortures infligées aux résistants et résistantes dont Djamila Bouhired. Cinquante neuf ans (59) après, la France de Macron annonce la “déclassification” de ses archives sur la Guerre de libération nationale. Inutile de rappeler que c’est aussi durant cette époque (1960-1962) que la vague d’attentats de l’OAS dans plusieurs villes notamment au port et à la “Casbah” d’Alger ou à la place “Tahtaha” à Oran, a été à son comble. Mais le “coup d’éclat” sans doute avait été le rapatriement de 24 crânes et restes mortuaires de combattants algériens de la résistance y compris ceux de Goubaghla lequel devait être suivi par d’autres rapatriements. Le temps serait donc venu aux Algériens de connaître la vérité. La France ne doit plus se voiler la face. Le Président de la République française, Emmanuel Macron, a décidé de faciliter l’accès, dès ce mercredi, aux archives classifiées de plus de 50 ans, y compris celles relatives à la Guerre de libération nationale (1954-1962), a indiqué, mardi, un communiqué de la Présidence de la République française. Cette décision a été prise afin de « permettre aux services d’archives de procéder dès demain (mercredi) aux déclassifications des documents couverts par le secret de la Défense nationale jusqu’aux dossiers de l’année 1970 incluse », précise la même source, ajoutant que « cette décision sera de nature à écourter sensiblement les délais d’attente liés à la procédure de déclassification, s’agissant notamment des documents relatifs à la Guerre de libération nationale (Algérie) ». Cette annonce intervient une semaine après la reconnaissance par le Président Macron, « au nom de la France », de la torture et de l’assassinat de l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel, par l’armée coloniale en 1957. Cette décision « démontre que nous allons très vite », note la même source, relevant que sa portée dépasse le cadre de l’Histoire de l’Algérie et que le Président français a répondu favorablement aux attentes de la communauté universitaire qui se plaignait notamment des « difficultés d’accès aux archives classifiées de plus de 50 ans en raison de l’application scrupuleuse d’une circulaire sur la protection du secret de la défense nationale ».

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