Après la pandémie, la relance économique a fait «grimper» les prix tant du pétrole que du gaz. Les Américains n’apprécient pas une telle embellie des prix du pétrole. Cela n’arrange pas leurs desseins. L’équipe de Biden va jusqu’à menacer de puiser dans ses réserves de pétrole pour faire chuter les prix. Et pourtant, le géant chinois du pétrole Sinopec annonce un accord avec l’américain Venture Global pour lui acheter 04 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, pendant les 20 prochaines années… Un étonnant coup de pouce à la sécurisation énergétique de l’usine du monde dont le moteur peine à redémarrer faute de carburant, et alors que les deux superpuissances sont toujours officiellement en pleine guerre commerciale. Le montant total du deal atteint les 30 milliards de dollars, selon Mike Sabel, le Pdg de Venture Global. Après la menace américaine, les cours pétroliers terminent dans le bon sens une semaine particulièrement nerveuse, au cours de laquelle ils ont chuté mardi, puis mercredi en raison d’une hausse plus prononcée que prévue des stocks de brut aux Etats-Unis, puis encore jeudi sous l’effet, notamment, des menaces américaines après le statu quo annoncé par l’Opep+ sur sa politique d’offre. Les Etats-Unis ont affirmé «réfléchir à tous les outils» pour doper l’offre, y compris la possibilité de puiser dans leurs réserves, selon les analystes. L’Opep+ a fait la sourde oreille aux appels de Joe Biden à augmenter davantage sa production, faisant momentanément grimper les cours. En réaction, un porte-parole du Conseil national de sécurité américain a affirmé, jeudi, que les Etats-Unis allaient «examiner la gamme complète d’outils» à leur disposition pour remédier au «déséquilibre entre l’offre et la demande» de pétrole, qui fait monter les prix. Cela a été perçu «comme une déception par les Etats-Unis qui demandent une augmentation plus proche de 600.000 barils par jour», a réagi Ann-Louise Hittle, analyste de Wood Mackenzie. «La reprise ne devrait pas être fragilisée par un déséquilibre entre l’offre et la demande. L’Opep+ semble ne pas vouloir utiliser sa capacité et son pouvoir (sur l’offre d’or noir) à ce moment crucial de la reprise mondiale», a déploré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale. « Le moment est venu pour les principaux pays producteurs de stabiliser les prix de l’énergie et de s’assurer que les prix élevés n’entravent pas la reprise économique mondiale actuelle», a-t-il ajouté, semblant évoquer une initiative coordonnée des pays consommateurs pour puiser dans des réserves. Pour l’Algérie, son niveau de production de pétrole sera de 962.000 barils par jour pour le mois de décembre 2021. Il faut en profiter pour relancer notre économie.