L’OPEP accuse…

Les prix du pétrole ont renoué avec leur instabilité récente, enregistrant une perte de plus de 10 % de leur valeur au cours des derniers mois. Ces derniers jours, une chute significative a été observée, attribuée aux incertitudes entourant la croissance économique des principales économies mondiales. Les analystes expliquent cette baisse par la préoccupation générale liée à la morosité économique affectant les plus grandes économies mondiales, en particulier la Chine et la zone euro, entraînant ainsi une spirale de déclin de la croissance. Cependant, cette analyse est contestée par l’Arabie saoudite, qui pointe du doigt les spéculateurs comme étant à l’origine de la baisse des prix. L’OPEP partage cette opinion, affirmant que les fondamentaux du marché pétrolier demeurent solides. Dans un communiqué publié le lundi, l’OPEP a également blâmé les spéculateurs pour la récente chute des prix. Pour étayer son optimisme, l’organisation a légèrement ajusté à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2023 et maintenu des projections relativement élevées pour 2024. « Les importations chinoises de brut ont atteint 11,4 millions de barils par jour en octobre et restent en bonne voie pour atteindre un nouveau record annuel cette année», a déclaré l’OPEP. L’OPEP prévoit également que la demande mondiale augmentera de 2,25 millions de barils par jour en 2024, une estimation identique à celle du mois dernier. Dans un rapport mensuel, le cartel pétrolier a déclaré que le marché était sain malgré «des sentiments négatifs exagérés». L’OPEP a cité de fortes importations chinoises, des risques mineurs pour la croissance économique et un marché pétrolier physique robuste. C’est dire que la baisse des prix du pétrole n’est pas naturelle. « Les données récentes confirment la solidité des grandes tendances de la croissance mondiale et la bonne santé des fondamentaux du marché pétrolier », affirme cette organisation qui ajoute que « les prix du pétrole ont eu tendance à baisser ces dernières semaines, principalement sous l’impulsion des marchés financiers ». Le rapport de l’OPEP a révélé que sa production pétrolière a augmenté en octobre malgré les promesses de réduction de l’offre, grâce aux augmentations en Iran, en Angola et au Nigeria.