L’hôpital Al-Chifa de Ghaza évacué. 2.300 personnes en danger de mort

Le pire est à craindre à l’hôpital Chifa de Ghaza. L’étau se resserre en effet sur son personnel médical réduit ainsi que sur ses malades et réfugiés. Parmi les malades, plusieurs bébés nés avant l’heure et des blessés graves qui ne peuvent pas marcher à pied. L’hôpital fait l’objet depuis au moins deux semaines depuis le début de l’invasion terrestre des soldats sionistes, de frappes aériennes d’avions. Au moment où l’ONU et la communauté internationale crient sur tous les toits une nécessité d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza afin de préserver les vies humaines encore en vie. Israël n’en fait qu’à sa tête et poursuit son plan machiavélique de délocalisation sous d’intenses bombardements et de tirs nourris de ses soldats. Un carnage qui ne dit pas son nom est en effet opéré par la machine terroriste sioniste dans cet hôpital procédant tantôt à l’évacuation et l’appropriation de cadavres palestiniens des martyrs des bombardements et la paupérisation du personnel entre malades réfugiés les privant d’eau et de nourriture. Les soldats sionistes qui ont franchi la barre de l’immoral sont en train d’accomplir la plus sale besogne dans l’histoire des crimes la pire depuis les nazis. Non seulement ils mènent pour le quatrième jour consécutif un raid sur l’hôpital Al-Chifa de Ghaza-ville mais ont également ordonné, hier samedi, son évacuation «en une heure». Selon l’ONU, 2 300 patients, soignants et déplacés se trouvent dans cet établissement. L’inquiétude internationale est à son paroxysme tant des représailles sionistes sur les personnes évacuées sont à craindre. Dans un message diffusé en arabe en début de matinée, via haut-parleur, l’armée sioniste a ordonné d’évacuer les lieux sous une heure. L’armée a également appelé le directeur de l’hôpital Mohammed Abou Salmiya pour lui réclamer «l’évacuation des patients, des blessés, des déplacés et des soignants et que tous se rendent à pied vers la corniche» côtière qui borde l’hôpital, à l’ouest de Ghaza-ville, a rapporté ce médecin-chef. Des centaines de personnes ont donc quitté samedi l’hôpital al-Chifa. L’armée israélienne avait assuré n’avoir donné aucun ordre d’évacuation mais a répondu à une requête de médecins de cet hôpital. On voyait alors des dizaines de patients et de médecins quitter l’enceinte et se diriger vers la route de Salahedinne menant au sud de la bande de Ghaza ou justement Israël veut relocaliser les 1,2 million d’habitants du nord. Pour les blessés et les bébés prématurés, leur évacuation n’a pas été entamée et quelques médecins sont restés pour les prendre en charge. Selon le ministère de la Santé palestinien «120 blessés» et des bébés prématurés n’avaient pu être évacués mais sans donner de détail sur leur nombre exact. Des médecins sont restés dans l’hôpital pour prendre soin de ces patients, a-t-on précisé. «Nous sommes en contact avec la Croix-Rouge à leur sujet», a indiqué le ministère, sans plus de détail. Ces colonnes de déplacés, de médecins, de malades et de blessés, certains amputés, certains très faibles, marchaient en direction de la route Salaheddine qui mène vers le sud de la bande de Ghaza. C’est dans cette zone que l’armée israélienne a l’intention de redessiner la carte de la nouvelle Ghaza en vue de transférer les 1,1 million d’habitants du nord, où se concentrent jusqu’à présent les combats au sol contre la résistance palestinienne. Elle a donc ouvert samedi un corridor menant vers la route Salaheddine. Le directeur de l’hôpital Al-Chifa avait affirmé, vendredi, que la situation dans son établissement était « catastrophique » pour les patients, soignants et déplacés qui y ont trouvé refuge. Le même jour, le ministère de la Santé a annoncé 24 décès au sein de l’hôpital Al-Shifa en deux jours, en raison du manque d’électricité. Toujours, selon le ministère palestinien de la Santé, le nombre des martyrs s’est élevé vendredi soir à 11.675, et celui des blessés à environ 32.000, depuis le début de l’agression sioniste barbare lancée contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, le 7 octobre dernier. Cité par l’agence de presse Wafa, le ministère a expliqué, dans son rapport quotidien sur l’agression, qu’il rencontre de grandes difficultés pour obtenir des données actualisées en raison de l’interruption des services de communication dans la bande de Ghaza. Il a indiqué que le nombre de martyrs dans la bande de Ghaza hier soir (16 novembre) atteignait 11.470, dont 4.707 enfants, 3.155 femmes et 686 personnes âgées, tandis que le nombre de blessés atteignait plus de 29.000. Il a ajouté que plus de 3.600 civils sont toujours portés disparus ou sous les décombres, dont 1.750 enfants.