L’économie algérienne ne vit pas un bouleversement mais est dans une crise profonde. Cet état de fait existait bien avant l’apparition de la pandémie COVID-19. Cette dernière n’a fait qu’aggraver les choses. Le vrai souci est ailleurs rétorque l’expert international Rachid Sekak, ex patron de la Banque Mondiale. Dans un entretien réservé au magasin économique « Ecotimes » Rachid Sekak, Expert et Formateur en Finance & Banque, tire la sonnette d’alarme car selon ses propos «Il y a urgence d’établir un diagnostic chiffré et sans complaisance de notre économie». Dans ce constat sans complaisance de la situation de l’économico- financière du pays, qui, selon lui, continue de dépendre de la rente des hydrocarbures. Il jette aussi un regard perspicace sur la situation prévalant actuellement dans notre pays née des répercussions graves de la crise sanitaire. Dans cet entretien sans complaisance qu’il a bien voulu accorder en exclusivité à EcoTimes, notre interlocuteur ne fait pas de concession, mais veut néanmoins rassurer par prédire que «L’économie algérienne ne vit pas un bouleversement mais est dans une crise profonde.» Toutefois, et en analyste avisé, Rachid Sekak estime que «Notre pays a besoin de lucidité, de rationalité et de courage dans la gestion de ses affaires économiques», tout en notant que «tout est encore possible.» L’ex patron de la Banque Mondiale Rachid Sekak reconnaît que l’économie algérienne ne vit pas un bouleversement mais est dans une crise profonde. Cet état de fait existait bien avant l’apparition de la pandémie COVID-19. Cette dernière n’a fait qu’aggraver les choses. Le vrai souci est ailleurs: notre modèle économique, basé sur la rente tirée des hydrocarbures et sa redistribution au travers de la dépense budgétaire, est obsolète. La baisse du prix des hydrocarbures à partir de 1994 a bien révélé les vulnérabilités associées à ce modèle d’une autre époque. Il n’est plus acceptable et sans aucun doute dangereux pour le pays que son système économique et son modèle social dépendent lourdement d’une variable exogène sur laquelle nous n’avons aucune influence. Alors arrêtons d’attendre une hypothétique remontée du prix des hydrocarbures et de croire à la pérennité de nos réserves de change et REFORMONS vite! Comme disent les Anglo-Saxons «action is the Name of the Game». Selon lui il ne croit pas aux mesures d’urgence qui se traduisent le plus souvent, chez nous, par des effets d’annonce et des décisions de nature administrative inefficaces, contreproductives et incohérentes. L’urgence est d’établir un diagnostic chiffré, sans complaisance et transparent et de reconstruire une vision économique partagée par tous, grâce à une large concertation en amont et de la déployer avec détermination.
