Accueil » CHRONIQUE » L’exode qui fait mal !

L’exode qui fait mal !

1.200 médecins algériens se préparent à quitter l’Algérie pour débuter une carrière professionnelle en France. Une information divulguée par le président du Syndicat autonome des praticiens de la Santé publique, Lyes Merabet, à TSA. Pour le Dr Merabet, de nombreux étudiants en médecine planifient également leur départ ailleurs. Parmi eux, on retrouve ceux qui organisent leur départ pour la Turquie, d’autres l’Allemagne. De même, le docteur indique: «Des confrères du secteur privé se manifestent pour aller s’installer ailleurs ». La réglementation en France pour l’activité de médecin est devenue plus au moins souple par rapport au passé. « En 2020, en France, un nouveau décret a mis en place un cadre réglementaire. Cela est consolidé avec plus de facilitations, permettant le déplacement de ces jeunes médecins, notamment des pays francophones, en particulier du Maghreb, vers la France ». Mais, ce n’est pas nouveau sauf que le chiffre de cet exode pour cette année a fait réagir les Algériens. Selon le Conseil national de l’ordre des médecins « CNOM », ils étaient 4.404 au 1er janvier 2017 (+ 60 % en dix ans). Soit environ le quart des médecins nés à l’étranger exerçant en France. Si l’on y ajoute ceux qui, nés en Algérie, ont été diplômés en France, ce chiffre monte à 14.305 personnes. En septembre 2018, « Le Monde » avait consacré un article sur les médecins algériens en France où il rapporte : « Et encore, ces données ne concernent-elles que les praticiens inscrits au tableau de l’Ordre des médecins. Elles n’incluent pas ceux recrutés directement par les hôpitaux sous des statuts spécifiques. « Après l’instauration du numerus clausus dans les années 1970, on s’est retrouvé avec un manque chronique d’internes, d’où la volonté de faire venir des médecins étrangers », rappelle Victoire Cottereau, qui a fait sa thèse sur la question des « médecins migrants » ». Un article qui avait provoqué une vive polémique au moment où les médecins et les praticiens de la Santé manifestaient pour une amélioration de leur vie socioprofessionnelle. Durant l’été 2020 et en pleine crise pandémique en France, on apprend que 5.000 médecins algériens seraient en attente de régularisation. Réagissant à cette information, le ministre de le Santé, Benbouzid, a affirmé, dans un entretien accordé à chaîne Ennahar TV que le phénomène ne concerne pas que l’Algérie. Le ministre indique que parmi les facteurs favorisant l’exode de nos médecins est le départ à la retraite qui fait défaut, empêchant ainsi les jeunes médecins d’avoir les postes dans les hôpitaux algériens. Le ministre évoque « le manque de concurrence dans les hôpitaux publics » et l’exode de certains spécialistes vers le secteur privé. A aucun moment, le ministre n’a évoqué la question « qualité de la vie » en Algérie qui pousse les cadres et autres à l’exil. Une réforme ou refonte du système sanitaire est plus que nécessaire. Les politiques devront se pencher sur l’exode des cerveaux.

À propos B.nadir

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiéeLes champs requis sont surlignés *

*

x

Check Also

Le traitement des eaux usées, une nécessité!

Le ministre de l’Hydraulique, Tahar ...

Le monoxyde de carbone, l’autre terrorisme!

En 2022, 54 personnes sont ...

Pas de révision de l’accord franco-algérien de 1968!

En France, les députés ont ...

L’ONU confirme les crimes d’Israël

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux ...

Pétrole, la menace saoudienne!

Les prix du pétrole ont ...