L’usage des produits techniques prohibés a marqué la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui, à travers plusieurs quartiers d’Oran tels Miramar, Ibn Sina (Petit Lac), Derb et même au marché de la Bastille où les ménages effectuaient leur achats aux heures indues de la journée, a-t-on constaté, ce dimanche. Dès 23 h, juste après le confinement, enfants en bas d’âge, jeunes et moins jeunes, n’ont pas résisté au jeu dangereux des pétards, provoquant ainsi des bruits assourdissants qui empêchaient les familles de fermer l’œil, durant plusieurs heures de la nuit de dimanche. A la veille de chaque célébration du Mawlid, les vendeurs de pétards cherchent, par tous les moyens, d’introduire ces produits sur les endroits dissimulés de certains quartiers qui enregistrent une population juvénile et de jeunes au chômage qui profitent, de l’occasion, de réaliser des gains juteux. La veille de la fête, les services de la sûreté de wilaya d’Oran ont effectué des descentes chez les vendeurs illicites à Oran, ce qui a permis la saisie de plus de 300.000 unités de produits techniques. Moins les produits techniques sont vendus, plus leur danger s’accentue à cause de certaines marques réputées hautement sensibles et pouvant provoquer des risques mortels en plus de leurs prix sans cesse élevés. Risque des pétards et des feux d’artifice? Dans plusieurs cas, cela engendre les brûlures de l’œil, des blessures à la main, les pertes de l’audition partielle ou totale par les perforations du tympan auditif et parfois ils induisent la mort brutale ou l’arrêt cardiaque d’un individu à l’âge avancé. La police combat continuellement la vente illicite des produits pyrotechniques. De plus, la garantie d’avoir un produit fiable sans impact sur les partis apparentes du corps humain, est aujourd’hui absente en Algérie, ce qui augmente les risques contrairement à d’autres pays où la vente et l’utilisation sont soumises à des réglementations rigoureuses et en cas de non respect, peuvent entraîner des peines lourdes et d’interdiction de commercialisation. Peut-on fabriquer illicitement ces pétards et feux d’artifice? C’est quasiment du domaine du possible, avertissent les spécialistes qui insistent sur une autre manière de lutter efficacement contre ce phénomène, celle de débusquer les ateliers et autres locaux clandestins de leur confection.