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Leur prix reste cher et l’APOCE brise le silence. Les pommes de la discorde !

La pomme produite localement crée la pomme de la discorde. Son prix défie la logique en ce sens qu’un produit fabriqué ou récolté en Algérie devrait au contraire être accessible. Les pommes. Un vrai contraste si l’on sait pertinemment que les fruits importés coûtent normalement plus chers telles les fraises et les bananes, à la différence que pour ce dernier produit cité, le marché n’est pas suffisamment inondé en quantités importantes issues de la production locale. Depuis que le glas a sonné pour les importations de produits pouvant être fabriqués localement, le marché au lieu d’être clément pour les ménages au revenu modeste continue de céder le terrain aux pratiques illicites et de donner libre cours à une sorte de mainmise de « lobbies » de la production locale. Alors que les importations sont gelées, le marché algérien souffre d’un déficit accru de certains produits vitaux.
La décision ministérielle a été prise pour encourager la consommation de produits fabriqués localement. Seulement voilà, les prix affichés restent relativement chers pour le consommateur lambda dont le seul souci est de préserver son portemonnaie. C’est le cas explicite des pommes produites en Algérie et dont les prix sentent le feu tellement elles sont inaccessibles à l’Algérien moyen, celui qui espère garnir son menu fretin du ramadhan en fruits « Maison ». Une telle situation ne peut plus durer selon l’APOCE (Association de Protection et d’Orientation des Consommateurs et de leur Environnement). Le constat dans les marchés algériens depuis l’annonce de l’arrêt des importations donne des frissons et du froid au dos aux ménages durant ce ramadhan où quasiment il n’existe plus que des fruits « made in ». Une situation a priori encourageante mais qui à la longue est embarrassante et comment ! Le constat seul de produits locaux chers invite à une sérieuse réflexion sur l’utilité de produire localement si les prix ne baissent pas. Une constatation censée être positive pour le consommateur, mais qui au fil du temps ne l’est pas en réalité. Depuis que les marchandises importées sont interdites en Algérie, certains marchés, dont celui de la pomme, se sont dégradés.
Ce qui a l’air de piquer plus les cheveux du consommateur, est bel et bien les prix et à des proportions moindres, la qualité des pommes algériennes. En effet, les tarifs volent à plus de 600 da/kg dans certaines régions, en faisant un produit peu accessible aux bourses moyennes. Ces prix soulèvent un tollé auprès de l’APOCE, qui se demande pourquoi les pommes locales sont plus chères que celles importées ? A cela s’ajoute forcément la qualité qui n’est pas vraiment meilleure que les fruits issue de l’importation voire pire dans certains cas de figure. Pour mettre en lumière ce déséquilibre, l’APOCE a pris en exemple récemment des mini pommes locales de qualité discutable trouvées et dont le prix affiché est de 150 DA /kilo. Par le biais de ce poste, elle appelle les autorités à rouvrir les importations pour créer une concurrence qui régulera les prix. Selon Mustapha Zebdi, président de l’APOCE, le problème ne réside pas dans le manque de productivité. Des wilayas comme Khenchla ou Batna, peuvent subvenir aux besoins du pays grâce à leurs récoltes abondantes chaque année. Nous faisons face à un problème de spéculation majeur selon ce dernier. La pomme locale est stockée dans des chambres froides et vendue à des prix qui arrangent les acteurs du secteur. Deux raisons principales sont derrière ce phénomène, d’après Zebdi. Premièrement, il y a le fait que la pomme se conserve particulièrement bien en chambre froide. Sa durée de conservation à basse température peut atteindre une année, ce qui favorise la spéculation. Il y a ensuite le prix peu avantageux de l’exportation à l’étranger. Même si les récoltes sont plus que suffisantes, les producteurs locaux ne trouvent pas avantage à vendre leurs pommes à l’étranger à cause du prix fixé. En effet, le kilo de pomme se vend à 1 euro à l’international, ce qui équivaut approximativement à 160 da/kg. Une grosse perte pour ces derniers, qui préfèrent stocker et revendre entre 400 et 600 da. Pour finir, l’APOCE appelle à l’inspection des chambres froides pour éviter le stockage illégal. La mise en place d’une obligation de vente sur les récoltes durant les saisons de cueillette a également été évoquée.

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