Les chauffeurs de taxi interwilayas ont repris, il y a plus d’un mois, du service après un chômage technique de huit longs mois, imposé par la pandémie du Coronavirus. Au niveau de la gare routière des taxis interwilayas de l’USTO, les voyageurs ont été soulagés de voir les prix pratiqués sur certaines dessertes interlignes “fléchir” d’un bond comme c’est le cas des dessertes Oran – Sidi Bel-Abbès (SBA) ou Oran – Mascara, atteignant le tarif de 250 DA la place avec toutefois une réduction du nombre de passagers dans les taxis (05 passagers pour le taxis de capacité de 07 places et 09 places par exemple), pour cause de mesures sanitaires dans le cadre du déconfinement flexible et progressif décrété par le gouvernement et les autorités sanitaires nationales. Fait intéressant a été la décision d’interdire les véhicules clandestins à se “rabattre” sur les clients, à l”intérieur comme à l’extérieur de cette station de taxis. Une décision qui a eu l’effet d’une véritable bouée de sauvetage pour les citoyens notamment les voyageurs au revenu modeste. Les “taxis clandestins” ou plus proprement dit les véhicules clandestins envahissaient, durant la période de chômage forcé des taxis, les stations de taxis. Ils ont à la surprise générale, pris la poudre d’escampette, n’agissant plus désormais que dans l’ombre et dans la discrétion totale afin d’échapper aux contrôles sévères menés depuis par les pouvoirs publics et les inspecteurs de la Direction de transport de la wilaya d’Oran, qui avait, rappelons-le, en collaboration avec le Bureau de wilaya du Syndicat des Taxis et des Transporteurs (SNTT)et les chefs de stations des taxis interwilayas de l’Ouest, pris une batterie de mesures afin de “réguler” le transport interwilayas par taxi et par-là même “bannir” les “pratiques” dictées dans l’impunité par les clandestins durant le Covid. Ces “rabatteurs” des clients faisaient la pluie et le beau temps, au niveau de la station de taxis interwilayas de l’USTO. Là où juste était le temps pour eux de crier “une place avant le départ ”, une façon de berner les voyageurs et imposer les tarifs comme bon leur semble. Pendant le confinement des taxis interwilayas, le tarif d’une desserte vers une wilaya limitrophe comme Mascara ou SBA avait été multiplié par le “double ou le triple” déplumant ainsi les voyageurs dont la plupart sont des fonctionnaires aux bas salaires ou sans travail, des personnes âgées, des femmes avec enfants ou des malades. Aujourd’hui, force est de constater que des contrôles des plus rigoureux sont effectués à l’entrée de la station de taxis de l’USTO où le moindre mouvement suspect d’un véhicule clandestin est vite signalé par des “aiguilleurs” de cette station. Plusieurs wilayas limitrophes ont, elles aussi, “réorganisé” le transport interwilayas des voyageurs et mis au point des mesures à l’effet de réduire à néant les caprices et le chauvinisme des véhicules clandestins. C’est le cas des taxis interwilayas d’Oran, Tlemcen et Alger qui ont été transférés, il y a trois jours à partir de la station de taxis de “Ghanemi”, à la sortie Est de Sidi Bel-Abbès vers la nouvelle gare routière des taxis et cars à “Sougrale- Benhamouda” à deux pas de la station de terminus du tram. On dénombre plus d’une centaine de mises en fourrière et de retrait de permis signifiés aux véhicules clandestins, au niveau des stations de taxis interwilayas principales à Oran.
