Encore un changement au niveau du Mouloudia d’Oran. Après avoir remodelé l’administration en remettant Youssef Djebbari à la place de Tayeb Mehiaoui en tant que président du conseil d’administration, puis en réinstallant Ahmed Belhadj dit Baba comme président de la section football, voilà que les mêmes dirigeants ont décidé de mettre fin à l’expérience de l’entraîneur Moez Bououkaz à la tête de l’équipe professionnelle des Rouge et Blanc d’El-Hamri. Pour le remplacer sur le banc de touche du MCO, la direction oranaise a choisi Abdelkader Amrani. Les contacts avec le dernier nommé remontent, d’ailleurs, à plusieurs jours. Pris en grippe par Baba et par Djebbari, le technicien Moez Bououkaz savait ses jours comptés. Au chômage, Amrani a accepté de collaborer de nouveau avec Djebbari en échange d’un salaire dépassant les 200 millions de centimes par mois, comme l’a révélé une source autorisée. L’ancien entraîneur du CSC et du MOB devait même entamer son travail, hier, à l’occasion de la séance d’entraînement quotidienne puis entrer en stage bloqué avec le groupe à Mostaganem à partir d’aujourd’hui. Rien n’était sûr, toutefois, dans la mesure où Bououkaz avait indiqué à ses désormais ex-responsables, qu’il ne rendra pas le tablier tant qu’il n’aurait pas été informé, par écrit, de leur décision de le limoger, question de défendre ses intérêts et de ne pas se faire, par la suite accuser d’abandon de poste. Ce sera, du reste, la troisième fois qu’Abdelkader Amrani dirige l’équipe première du club phare de l’ouest algérien après deux expériences rapprochées, en 1999 sous la coupe du regretté Kacem Elimam puis en 2001, sous le règne du même Djebbari. Mais si en 1999 il n’avait dirigé qu’un match et était parti suite à un désaccord avec Elimam sur le côté méthodologique et pragmatique, sa deuxième aventure sur le banc de touche oranais, s’était terminé en guerre des tranchées avec Djebbari qui l’avait démis de ses fonctions après une défaite à domicile dans le derby face au Widad de Tlemcen, le privant même de ses salaires. En parallèle à ce changement sur le plan technique, les supporters du club, toujours opposés à l’actuelle direction et à ses figures de proue que sont Djebbari-Belhadj-Mehiaoui, ont lancé vendredi une pétition pour alerter les hautes sphères dirigeantes du pays, en les personnes du Président de la République et du Ministre de la jeunesse et des sports, sur les dérives des dirigeants mouloudéens et réclamer un changement radical. Le lancement de cette pétition que des milliers de supporters du club d’El-Hamri devront signer témoigne, aussi et surtout, de l’énorme fossé qui sépare plus que jamais le club représenté par Djebbari et Baba de son assise populaire.
