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Les sénatoriales. Des élections à purifier

Selon un décret présidentiel publié mercredi dernier, les élections de renouvellement partiel des membres du Sénat algérien, sont convoquées pour le 5 février 2022. Dès aujourd’hui, les potentiels candidats, surtout ceux qui visaient un siège au Sénat, ont déjà aiguisé leurs épées dans des tractations anticipées. Depuis il y a quelques années à Mostaganem, surgit un phénomène pseudo-politique qui faisait des élections sénatoriales une  »bourse » où les candidats, encouragés par leurs respectives formations politiques, procédaient à des tractations pour accéder au siège de sénateur. Comme il est connu, le vote du sénat est un vote indirect alors il fallait que les élus des APC et de l’APW votent pour un des candidats qui se représentait. Ici comme ailleurs, ce type de vote pour désigner un sénateur, représentant du peuple au niveau du Conseil de la Nation, dénommée Chambre Haute est, quelque part, dévié de son éthique comme si cette pratique vergogneuse était de toute légimité. Quelques sénateurs ont gagné leurs sièges moyennant de l’argent. Les élus des APC et de l’APW d’au moins les trois derniers mandats auraient été payés pour voter tel ou tel candidat, disons celui qui disait le mieux. Toutefois cet ‘investissement » coûterait pour certains trop cher surtout ceux qui ne gagnent pas le siège mis en compétition. Selon certains dires, quelques-uns auraient vendu des biens immobiliers, certains auraient contracté des prêts bancaires, d’autres se seraient endettés. On achète les voix des élus, de ceux qui sont censés représenter les citoyens, sans tenir compte des fondements ni des orientations de leurs formations politiques. On va occuper un siège au Sénat avec cette pratique indigne et on vient se pavaner costume et cravate avec le titre de  »Sid Ennaib » à côté des pouvoirs publics. Sans gêne ni vergogne, on fait semblant de participer à quelque chose localement, en accompagnant le wali dans ses sorties. Ceci suppose que ceux-là ont utilisé la voie des élections locales comme tremplin pour cette phase d’accession au parlement. Une pratique aussi inavouable ne doit plus exister dans le projet de l’Algérie nouvelle. Les pouvoirs publics doivent réfléchir à mettre fin à ce genre de sales combines. La question qui se pose chez beaucoup de gens c’est l’aberration, les montants colossaux qui sont investis pour un siège Conseil de la nation. Comment sont-il amortis, se questionnent d’autres. Il serait impensable qu’à ce niveau-là, pour tous ceux qui aspirent aux changements de revoir des agissements aussi répugnants. Devenir Sénateur : Le sénateur est un parlementaire qui, au Sénat, participe au travail législatif et au travail de contrôle du Gouvernement. Avec ce statut, il doit avoir la légitimité de ces missions. Cette pratique est connue par tous mais elle est tue. Dans une Algérie nouvelle, mieux vaut s’attaquer à de telles combines qui propulsent, généralement, ceux dont les intentions sont contraires aux aspirations du peuple. Les prochaines sénatoriales doivent être purifiées pour stopper l’opportunisme.

À propos Abdelmadjid-Lotfi

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