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Les prix au-delà de 450 da le kg. L’augmentation touche aussi les dattes

Elle est plus que jamais une tendance à la convoitise des consommateurs oranais, durant le mois sacré de Ramadhan, la datte algérienne, qui demeure un produit de terroir à forte connotation, a vu son prix s’envoler au grand dam de toutes les tranches de la société. L’engouement qu’elle suscite durant le Ramadhan propulse le pays parmi les premiers exportateurs mondiaux de ce fruit prisé par les musulmans, sauf qu’au niveau local, des interrogations restent sans réponses s’agissant des prix et les qualités exposées. Recommandées par les diététiciens et portées par la tradition, les dattes sont les plus recherchées des fruits même quand elles ne sont pas de saison. Il y a 14 siècles les musulmans rompent le jeûne avec des dattes parce qu’elles sont une bénédiction. Depuis, fortes de cette recommandation, les dattes s’octroient une place de choix dans les menus quotidiens de près de 250 millions de musulmans à travers le monde durant le Ramadhan et particulièrement pour les Algériens. Consommée en moyenne à raison de 20 kilos par an et par personne au Maghreb et au Moyen-Orient, la datte est devenue un produit agricole stratégique, comme en témoignent les quantités produites au niveau national. Ceci dit, les prix affichés actuellement ne donnent pas des signes de quiétude étant donné que les prix ont atteint le plafond durant un laps de temps réduit. Elle a le vent en poupe, les consommateurs en achètent quel que soit le prix, et ce, afin de satisfaire une demande ancrée dans les esprits et surtout pour garnir la table du F’tour. Deuxième producteur et mal classé en matière d’exportation de dattes, l’Algérie a des difficultés à gérer un secteur pourtant en tête de ses exportations agricoles. Avec une production qui dépasse largement la consommation locale, le pays est pourtant le fief de la Deglet Nour ; celle de la région de Tolga est considérée comme la meilleure au monde. Cependant le pays n’exporte en moyenne que 3,57 % de sa production totale alors que les prix au niveau local demeurent exagérés pour un pays producteur par excellence d’un produit de qualité. Or, si le pays a du mal à valoriser sa production à l’étranger la datte n’a pas besoin de publicité à l’intérieur et se consomme durant tous les jours de l’année. Pour certains vendeurs, le marché de la datte subit aussi l’effet de circuits parallèles qui acheminent une partie de la production vers des pays africains de manière anarchique alors que les malfrats du commerce font que les prix restent instables, surtout lors des événements comme le Ramadhan. Enfin, il va sans dire que les prix sont les mêmes partout dans les marchés de la ville, c’est comme si les vendeurs se sont entendus sur un prix unique qui ne baisse pas sous la barre des 450 DA le KG. Dans tout cela, les consommateurs se voient obligés de faire profil bas car le Ramadhan est un mois qui arrive une seule fois dans l’année.

À propos Islam Rayan

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