Même ses dernières (et difficiles) années à la tête de la JSK n’avaient pas écorné sa très bonne image auprès des supporters du MCO, encore moins altéré la très haute estime dont avait de lui la rue oranaise.
C’est que Moh Cherif Hannachi avait tout du « président idéal » aux yeux d’un public mouloudéen qui n’a plus trouvé pareil homme de fer depuis la disparition du regretté Kacem Elimam.
« Personne n’a oublié sa position chevaleresque lors de la triste fin de saison 2007-2008 lorsqu’il était le seul président de club algérien à avoir eu le courage de dire publiquement que le Mouloudia d’Oran ne devait pas rétrograder en division deux. A Oran, ce témoignage lui a longtemps valu le respect des supporters. Et même lorsque la JSK se présentait au stade Zabana ou à Bouakeul comme adversaire du MCO, Hannachi était chaleureusement applaudi. C’était le seul président de club adverse que les Hamraoua traitaient avec autant d’amour que de respect » témoignera à ce propos Mohamed, fidèle parmi les fidèles du club d’El-Hamri.
« Son omniprésence en tant que dirigeant du prestigieux club kabyle tranchait gravement avec l’absence –durant de longue années- d’un véritable leader au MCO capable de défendre ses intérêts comme Moh Cherif le faisait avec la JSK, d’où l’admiration et l’affection que lui portaient les Oranais » pense Seïf-Eddine, un autre abonné du Kop mouloudéen.
« On aurait aimé avoir un président de sa trempe. Depuis Elimam, le MCO est orphelin d’un tel gardien du temple. On aurait bien aimé voir un de nos anciens joueurs épouser la même courbe ascendante que le défunt Hannachi et porter aussi haut son club de cœur. Et non pas voir ceux qui s’approprient ce titre d’ancien joueur saboter le club, magouiller dans la coulisse et œuvrer continuellement contre l’intérêt du Mouloudia ! Or, on n’a jamais vu Hannachi critiquer la JSK sur un plateau TV comme le fait une certaine catégorie bien connue de nos anciens joueurs. C’est pour ces raisons et bien d’autres qu’on regrette encore que nos anciens joueurs n’ont pu faire comme Hannachi » tancera encore notre interlocuteur.
