L’Algérie a pris les devants pour contrecarrer la propagation des Variants du Covid. Des mesures préventives sanitaires pour le moins draconiennes ont été annoncées par le Premier ministre. Il s’agit avant tout de prémunir la santé des Algériens contre tout danger épidémique qui pourrait faire revenir le pays à la case départ. Le pays enregistre actuellement une certaine stabilité sanitaire. A quelques encablures de l’ouverture de la saison estivale et du tourisme, le gouvernement algérien décide un “fléchissement” des mesures. Il annonce dans un premier temps la réouverture progressive et flexible des frontières pour soulager les angoisses vécues par les émigrés durant plus d’une année pour cause de crise sanitaire. Puis, il annonce des mesures “accompagnatrices” pour parer à toute éventualité. Seulement voilà, ce sont ces dernières mesures qui semblent avoir déchaîné les réactions de la communauté des voyageurs algériens. Ainsi pour Samir Chaabna, l’ex-député à l’émigration, c’est la déception chez les Algériens établis ou expatriés à l’étranger suite aux dispositions de réouverture des frontières annoncées par les services du gouvernement. Cette réouverture ne fait pas uniquement des heureux. Pour lui, les mesures préventives prises sont “irrationnelles”. Le désespoir commence-t-il à s’emparer des Algériens bloqués ou établis à l’étranger? Pour l’instant et en attendant l’entrée en vigueur de la réouverture des frontières annoncée pour le 1er juin, c’est le wait and see chez les membres de la communauté algérienne installée à l’étranger dont l’attente risque de durer encore plus longtemps. Le dispositif lié à la réouverture des frontières aériennes en Algérie a été adopté par les hautes autorités de pays à la suite d’un communiqué officiel diffusé par les services du Premier ministre. Cependant, ces mesures ont l’apparence d’un vrai parcours de combattant aux yeux des voyageurs algériens. Le communiqué a suscité des réactions de consternation et de colère chez la communauté établie à l’étranger. Les Algériens qui ont reçu le vaccin anti-covid à l’étranger demandent des facilitations de voyage. Samir Chaabna a commenté les dispositions liées à la mise en œuvre des décisions d’ouverture partielle des frontières aériennes. Selon le média arabophone «Ennahar», Chaabna a déclaré que la communauté algérienne était surprise et choquée par les mesures qui ont suivi l’ouverture de l’espace aérien après sa fermeture plus d’un an en raison de coronavirus. L’ex-député a appelé le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus, à revoir les mesures préventives très décourageantes et «irrationnelles» appliquées à la communauté souhaitant entrer en Algérie. Les facilitations pour les personnes vaccinées dans le même sillage, l’ancien député à l’émigration a également appelé à un changement de traitement et à un assouplissement des procédures pour les membres de la communauté qui ont reçu le vaccin. «Le comité scientifique ne devrait pas être dur et si strict dans ses décisions parce que nous ne sommes pas les seuls à souffrir de la pandémie», a-t-il dit. Et d’ajouter, «aucun Algérien ne veut du mal à son pays, ils veulent tous sa stabilité, ils ne se permettront pas d’être à l’origine d’une autre vague de la pandémie sur le sol algérien», a déclaré Samir Chaabna. Il y a lieu de signaler dans ce contexte que des réservations ont été faites sur le Net et certains réseaux sociaux par des membres de la communauté à l’étranger pour regagner leur pays d’origine alors que d’un côté, aucun programme ou communiqué officiel n’aurait été à ce jour diffusé en Algérie. On parle aussi d’arnaque perpétrée par certains réseaux sociaux à l’endroit des voyageurs établis à l’étranger et même de réservations fictives par bateau à partir de l’étranger au moment où des voix s’élèvent en Algérie pour appeler les voyageurs à la raison et à éviter les réservations des billets d’avion via des réseaux sociaux louches et certains canaux informels sachant pertinemment que dans le communiqué du gouvernement, il n’est nullement question jusqu’ici de réouverture de dessertes par mer, de ou vers l’Algérie mais de vols aériens.
