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Migrants walk at a tent camp set by migrants from the Middle East and elsewhere gathering at the Belarus-Poland border near Grodno, Belarus, late Wednesday, Nov. 10, 2021. The European Union has accused Belarus' authoritarian President Alexander Lukashenko of encouraging illegal border crossings as a "hybrid attack" to retaliate against EU sanctions on his government for its crackdown on internal dissent after Lukashenko's disputed 2020 reelection. (Ramil Nasibulin/BelTA pool photo via AP)

Les Européens s’alarment de la crise migratoire organisée par la Biélorussie

Les initiatives diplomatiques se multiplient, notamment en direction de Moscou, pour éviter une escalade à la frontière avec la Pologne. Une vive inquiétude régnait à Bruxelles, jeudi 11 novembre, face à la détérioration de la situation à la frontière avec la Biélorussie, où 2 000 migrants au moins se trouvent piégés par le régime autoritaire de Minsk. Ils y vivent dans des conditions dramatiques, dans l’espoir de rejoindre le territoire de l’Union européenne (UE) par la Pologne, mais aussi par la Lituanie et la Lettonie. En représailles aux sanctions européennes instaurées contre la répression menée dans le pays, Minsk orchestre ces arrivées sur son sol de Syriens, d’Irakiens, de Palestiniens, de Libanais.
Ce qui est décrit comme « une attaque hybride» contre l’Union, avec la migration comme arme, pourrait désormais entraîner une escalade militaire, redoutent certains dirigeants. «Le risque est très élevé», jugeait ainsi, mercredi 10 novembre, le ministre estonien de la défense, Kalle Laanet. Son pays a évoqué, avec la France et l’Irlande, le sujet à l’ONU, jeudi soir, lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. A son issue, les membres européens et américain du Conseil ont condamné dans une déclaration conjointe une «instrumentalisation orchestrée d’être humains » par la Biélorussie afin de «déstabiliser la frontière extérieure de l’Union européenne». Dans l’immédiat, l’UE prépare un nouveau train de sanctions, le cinquième, contre la Biélorussie. Il devrait être entériné lundi 15 novembre par les ministres des affaires étrangères. Puis les ministres de la défense évoqueront également en priorité ce dossier, qui «n’est pas une guerre mais une crise sérieuse, une tentative de militariser la question de la migration», expliquait, mercredi, devant les eurodéputés, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

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