Ce n’est pas de la surenchère médiatique, ce sont des chiffres authentiques et réels, publiés par des sources officielles. Les élections locales vont coûter au Trésor public, plus de 08 milliards de dinars, soit 800 milliards de centimes. C’est un chiffre qui n’est pas, quand même, insignifiant. Pour d’autres, la démocratie et la mise en place d’institutions démocratiques représentatives, afin de gérer le quotidien de proximité du citoyen, méritent que l’on fasse des sacrifices. Pourvu que tout cela donne des résultats positifs concrets qui vont, nécessairement, impacter la gestion des collectivités locales et du coup, le bien-être du citoyen. L’Algérie, disait-on, est un pays riche qui est financièrement capable de supporter ce genre de charges exorbitantes… Le gouvernement mise, essentiellement, sur la réussite de l’opération, plus qu’à autre chose. Ce sont les troisièmes élections du genre après l’installation du nouveau gouvernement et suite à la chute de l’ancien régime. Il y avait d’abord des élections présidentielles à la fin 2019 et ensuite, les dernières élections législatives. Donc, le pays serait en train de s’opérer des changements de façon très progressive, en vue de rompre avec ce qui le relie avec l’époque d’avant le Hirak. Evidemment et dès l’installation du nouveau gouvernement fin 2019, l’on avait parlé à satiété d’une nouvelle Algérie, pas tout à fait à l’image de celle d’avant le Hirak… Apparemment, rien ne distingue la « nouvelle Algérie » de l’ancienne. Les réflexes sont les mêmes, le mauvais pli est également le même et la mentalité qui gérait le passé, est toujours là, en train de gérer notre quotidien… En conclusion: « On n’est pas sorti de l’auberge ». L’on espérait, tout de même que le nouveau régime aille apporter avec, pas mal de choses nouvelles. Nous assistons, faudrait–il le dire franchement, à une opération de changement de décor et rien de plus. Les réformes et les changements de fond se font sentir de loin et malheureusement, nous avons du mal à constater de telles choses sur le tas. Les vrais changements seront applaudis et loués dès que les réformes toucheront la reconquête de l’Etat par l’Etat et la mise hors d’état de nuire de toutes les puissances nuisibles qui se sont agrandies et se sont imposées aux dépens des prérogatives de l’Etat, au cours des trois dernières décennies. En premier lieu, ça serait la restitution de l’économie nationale de la volonté des barons de l’économie parallèle. C’est difficile certes mais ça ne serait pas impossible….