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Les effets de la tolérance somnambulique

      Suite et FIn

Des oreilles peu enclines à la critique montrent que le symptôme de la singularité est une per-turbation. La folie idéologique couplée à l’infantilisme assoit toujours à nouveaux frais la répulsion à l’égard des sciences sociale. Il n’y a qu’à voir certains enseignants de philosophie, qui refusent de dispenser des cours sur des philosophes athées, leur perversion religieuse en est un prétexte. Ceci dit, le deuil religieux n’a pu faire preuve de maturité sociale et la confusion de l’idolâtrie consiste à dire que notre religion pointe son salut dans la tolérance. Lors d’une discussion, essayant de sortir des tortures cérébrales du raisonnement binaire, je voulais convoquer l’aspect hégélien de la dialectique en soumettant à titre d’exemple, l’essai de l’écrivain Jean Daniel. Le temps subjectif du débat verse dans l’insolence et l’intolérance, l’insulte persiste devant le manque d’arguments ou tout simplement pour museler toute critique qui ne va pas dans le sens de la certitude mythifiée. La réplique qui revient en force est que la question religieuse doit dépasser l’humain. Donc, nul n’est habilité à la discussion sauf pour se cramponner au Dieu Tout Puissant. La haine de soi est tellement forte en eux qu’ils sont «capables de se détruire en détruisant ce qu’ils désignent et assignent comme «coupables». «Coupables de ne pas partager et adhérer à une même façon, de nier l’impossibilité à laquelle, comme «êtres parlants», ils sont confrontés, quoi qu’ils (elles) fassent». Selon une lecture psychanalytique, cette impossibilité procède de l’inconscient, qui l’articule avec les possibilités qu’elle permet, en fonction des nécessités intangibles et immuables, à l’origine de divers «aléas et contingences imprédictibles, imprévisibles a priori ». « L’inconscient se définit toujours de manière paradoxale par la fermeture de sa structure qui ouvre pourtant l’accès au transfini et à ce qui échappe à toute maîtrise, quelle qu’elle soit». C’est pourquoi la création de Dieu par les êtres parlants doit être considérée comme une métaphore de ce qui leur échappe irrémédiablement et qui ne doit pas être laissé entre les mains de paranoïaques obscurantistes. Ainsi le soufisme, quand il se libère du mythe, entre autres, peut aider et participer aux différents questionnements ouverts par l’invention de Dieu, qui n’est pas «l’apanage des islamistes et de leurs différentes idéologies». Enfin, les questions du lien avec autrui et à propos de leur réorganisation religieuse, démontrent que la tolérance est un apprentissage qui devra passer par la dialectique, en forgeant son élan de pensée tout en étant dans le « desetre ». Voilà l’enjeu du combat pour lutter contre le sectarisme.

À propos Adnan M.

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