Les constructions illicites se poursuivent à une vitesse effrénée. L’Etat demeure impuissant pour mettre fin à ce phénomène et bien que les lois existent, les responsables à tous les niveaux, chargés de leur application, ont failli. Nos villes sont plus moches que jamais. Que ce soit à El Hassi, Mers El Kebir, Hassi Bounif, Arzew, Sidi Chami et dans toutes les autres communes de la wilaya, les constructions hideuses et dangereuses continuent de pousser dans l’indifférence générale. Ni la loi 90-29 du 01 décembre 90, modifiée et complétée, relative à l’aménagement et l’urbanisme, encore moins la loi 08/15 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement, n’ont découragé les gens à construire illicitement et, surtout, librement, sans qu’ils soient inquiétés; certains ont même érigé des villas. Le dossier des constructions illicites prend du volume, mettant ainsi devant le fait accompli les responsables qui font semblant ne pas voir le désastre venir. Les hors-la-loi sont convaincus que personne ne peut les sanctionner, et tôt ou tard ils seront régularisés; ce sentiment d’impunité encourage les constructions sauvages. Il est temps d’éradiquer le phénomène de constructions illicites qui enlaidissent la deuxième wilaya du pays et première commune au niveau national. Oran est malade de son urbanisme. L’anarchie et le mauvais goût qui affectent pratiquement tous les maillons de l’aménagement urbain et de la construction, n’aident pas aussi aux autorités concernées à faire respecter les lois de la République. Le pillage des réserves foncières et l’extension anarchique des tissus urbains qui s’étaient exacerbés durant la décennie noire et surtout le silence complice des responsables au temps de l’ancien système où la majorité des walis qui étaient à Oran, étaient les premiers à dilapider le foncier.
