Il semble que les activités illégales à Oran s’éternisent de plus en plus. Malgré l’existence d’une loi qui criminalise l’activité du gardiennage illégale sur les routes, sans autorisation des services de l’Etat, les jeunes autoproclamés «parkingueurs», sont de plus en plus nombreux, notamment dans les quartiers à grande fréquentation. Si les scènes de résistance et plaintes sont annoncées rarement, cela cache bien une situation où les automobilistes expriment quotidiennement leurs indignations, face à ce diktat imposé généralement par des individus aux comportements suspects. Les repris de justice et voyous ont fait de cette activité illégale, un moyen pour se remplir les poches, au dos de citoyens impuissants. Les automobilistes, plus particulièrement les femmes, n’ont qu’une déclaration à faire: «Nous avons peur des représailles de ces gardiens illégaux». Quant à certains gardiens, la réponse est bien hors-la-loi: «C’est une terre de dieu, on travaille, c’est Halal». Une réponse qui annonce déjà que ces hors-la-loi n’aient pas l’intention de reculer. Ce que nous avons constaté entre autres à Akid Lotfi, à Es Seddikia ou au centre-ville d’Oran, relève sérieusement du «banditisme». Plus grave encore, certains gardiens exigent des tarifs à des automobilistes aux apparences non violentes et ceux en compagnie de leurs familles. Une proie facile impuissante. Il faut dire que cette situation a baissé durant les toutes dernières années, suite aux opérations policières. Malheureusement, il y a bien un relâchement en matière de lutte contre ce fléau.
