Des opérateurs économiques étrangers sont, actuellement, en quête de partenaires locaux pour investir en Algérie dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et du tourisme, selon le premier responsable du centre arabo-africain d’investissement, qui plaide pour des facilitations notamment au niveau administratif en faveur des investisseurs étrangers et exhorte, à cette occasion, le gouvernement et l’ensemble des organismes nationaux, de verser dans le processus de soutien et d’accompagnement de ces investisseurs, selon Amin Boutalbi, patron du CAAID que nous avons joint, hier, par téléphone avant l’ouverture officielle de cette manifestation internationale. Le centre arabo-africain d’investissement (CAAID) organise lundi 24 et 25 Mai à l’hôtel Sheraton à Alger le Forum sur l’investissement en Afrique AFIC 7. Pour en savoir plus sur cette manifestation économico-financière internationale destinée à l’investissement, nous avons joint, hier, par téléphone le Premier responsable du CAAID. Selon notre interlocuteur, Amin Boutalbi, ce rendez-vous international organisé sous l’égide de la présidence de la République, sera organisé à l’hôtel Sheraton à Alger en présence de 600 participants eu égard à la crise sanitaire et à la pandémie du covid 19, pour limiter les abus et pour le strict respect des consignes de distanciation sociale des participants. Pour le PDG, il s’agit d’un important rendez-vous d’une grande envergure pour parler de l’investissement et de la thématique de l’exportation, en cette crise économique, née des répercussions néfastes de la crise sanitaire. Il sera question de la participation de 600 participants internationaux venus de 35 pays, entre experts, chercheurs, responsables d’institutions financières nationales et internationales, responsables des chambres de commerce, des sociétés d’import, d’export et notamment les différentes confédérations et Associations du Patronat sans oublier, notamment, l’Association des femmes entrepreneurs en Algérie et en Afrique. Tous les experts nationaux s’accordent à parier sur la libéralisation de l’investissement, la modification de la gouvernance économique et la transformation du mode de fonctionnement de l’économie du pays. Abordant l’investissement en Algérie, Amin Boutalbi rappelle que «l’Algérie est un pays fertile avec de nombreuses opportunités d’investissement, mais nous n’avons pas assez d’attraction pour les capter». Il a rétorqué que de grands lobbies économiques des pays voisins qui ont une influence au Moyen Orient et en Europe ne veulent pas du bien pour l’Algérie et cherchent à détourner des milliards de dollars d’investissements en leur faveur. Selon ses propos, les investisseurs souffrent du caractère anarchique, de l’incertitude et du manque de clarté des lois sur l’investissement. Il rappelle le parcours des combattants de certains investisseurs qui se heurtent au black-out par signifier, à titre d’exemple, qu’une banque étrangère a exprimé sa volonté d’investir en Algérie à 1,5 milliard de dollars, mais des obstacles administratifs et bureaucratiques ont empêché que cela se concrétise, aussi le cas d’une banque allemande qui cherche à investir en Afrique pour construire des aéroports, des ports et des chemins de fer avec 0 taux d’intérêt. En comparaison avec les pays africains que sont le Ghana et le Rwanda, l’Algérie a toutes les qualifications pour réussir la renaissance économique, soulignant que l’expérience agricole dans les ?tats du sud est devenue pionnière et exemplaire, et elle peut provoquer un boom de l’économie nationale. Enfin, Amin Boutalbi conclut que notre pays ne manque ni de lois ni de plans, mais plutôt de moyens pour construire une économie alternative, dynamique et mobile (…), le plan de relance économique aura plusieurs éléments positifs et stimulants pour l’économie nationale (…) la plupart des banques internationales souhaitent investir en Algérie, comme la Banque islamique de développement, la Banque d’importation et d’exportation de Chine et la Banque africaine de développement. Il reste convaincu que « nous sommes prêts à attirer près de 500 millions de dollars sous forme d’investissements directs et à ouvrir des perspectives avec plusieurs pays », conclut le premier responsable du centre arabo-africain d’investissement.