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L’erreur de faire cavalier seul…

La gestion moderne, quel que soit le sec-teur, même si certains sont plus importants que d’autres, exige d’abord du recul. Celui-ci permet de prendre le temps nécessaire de consulter, de demander les avis des opérateurs jouissant d’une grande expérience, de peser, d’évaluer et enfin de décider. Pour certains responsables sous la pression de la réalité du terrain, devant les exigences de l’heure ou encore par tempérament, commettent l’erreur d’agir rapidement et précipitamment. Souvent, ils passent à côté des mesures appropriées et des traitements efficaces. L’histoire a démontré et les exemples sont légion que ces décisions prises à la hâte compliquent plus les situations et ne règlent pas les crises. Souvenons-nous de la décision historique prise par les pouvoirs publics quant à l’ouverture du marché et la décision de libérer les prix. Cette politique commerciale a provoqué une telle anarchie qu’il a fallu plusieurs années pour la juguler et remettre de l’ordre. Nos ports ont été envahis par un éventail de produits importés superflus et périmés au détriment de nos besoins que ce soit pour la consommation ou pour le fonctionnement de nos usines. Tout cela parce qu’on n’a pas pris le temps de la réflexion et de la consultation. Aujourd’hui encore, certains continuent de persister à faire cavalier seul au risque d’aboutir à ces mêmes résultats catastrophiques. Les opérateurs économiques algériens publics ou privés ne demandent que d’être associés aux décisions pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions et pour des résultats efficaces et bénéfiques pour le pays. Il suffit de revenir, par exemple, au dossier de l’automobile pour se rendre compte de toute cette multitude d’erreurs souvent d’appréciation pour cause de précipitation. Alors qu’il aurait fallu tout simplement d’associer, de prendre les avis des opérateurs présents et expérimentés pour éviter de gaspiller du temps et de l’argent. Le nouveau ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, visiblement, semble disposé à écouter, à consulter et à associer les différents partenaires de son secteur pour ne pas «tomber» dans les mêmes pièges dont ont été victimes ses prédécesseurs. Une volonté qui ne peut qu’être saluée par les opérateurs économiques ayant longtemps souffert de l’anarchie et de la mainmise de tous les gros bonnets tapis dans l’ombre qui profitent justement toujours de l’opacité puisqu’elle leur permet d’agir en toute liberté. Les temps ont changé et le secteur du Commerce ne peut évoluer et se moderniser que grâce à une politique de transparence et de consultation et non de faire cavalier seul.

À propos Abdallah Bouhali

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