LE CARREFOUR D'ALGÉRIE Quotidien national d'information
Incapable d’inscrire le moindre but après 180 minutes de jeu dans cette CAN-2021, la sélection championne d’Afrique 2019 est tombée avant-hier soir, à Douala, pour la première fois depuis 35 matchs, concédant une défaite historique face à la Guinée Equatoriale qui met en péril sa qualification aux 1/8èmes de finales.
Après deux journées, l’équipe nationale occupe la dernière place de son groupe avec un seul point, position qui la condamne à gagner son prochain match pour espérer passer aux huitièmes de finale. Le but inscrit par Orozco à la 70ème minute de jeu oblige désormais les Verts à battre les Eléphants, jeudi, à 17h à Douala pour ne pas revivre le scénario cauchemardesque de leurs aînés de 1990 qui avaient, rappelle-t-on, quitté la CAN-1992 à Ziguinchor, au Sénégal, dès le premier tour alors qu’ils étaient le tenant du titre. K.O mais encore debout, les coéquipiers du capitaine Mahrez se sont, d’ailleurs, rapidement remis au travail, et ce, dès hier après-midi sur le terrain annexe du complexe multisports de Japoma à partir de 17h00. Interloqué, lui aussi, par la tournure des évènements, Djamel Belmadi est également décidé à tout donner pour inverser la tendance. «Je leur ai dit que j’étais encore plus peiné par le fait que leurs efforts ne soient pas récompensés, que par le résultat, et par la série de 3 ans qui s’arrête soudainement. Appelez ça comme vous voulez, de la malchance ou de la maladresse. Un but aurait pu débloquer la situation. Le match devient difficile physiquement, psychologiquement, et le doute s’installe. L’inefficacité ahurissante qui change un match, une vie… C’est un domaine sur lequel il va falloir inverser la tendance. On n’abandonne pas. Si c’est difficile de croire en nous en ce moment, moi je crois en mes joueurs. Et bien sûr que j’y crois ! Tant que je ne suis pas mort, je vais y croire. Je leur ai rappelé 2018. Ils étaient tous là. Qu’est-ce qui était plus difficile ? Se relever à ce moment-là ou maintenant après 3 ans de travail ?» avait lancé le coach en conférence de presse d’après-match. Et de renchérir : «Nous n’accepterons pas d’être éliminés de ce tournoi sans tout donner. Il n’y a pas toujours de réponse rationnelle à tout. On peut dominer outrageusement sans marquer ou prendre de point, et on peut en parler pendant des heures. On se crée des occasions par dizaines mais aucun ballon ne veut aller au fond. J’ai dit aux joueurs de ne jamais parler à chaud mais j’avais envie de leur parler. J’ai vu un groupe de coéquipiers, de compatriotes et de frères peinés, frustrés et presque abattus. Le monde va s’abattre sur nous. J’en prends largement la responsabilité. On doit y croire. La Côte d’Ivoire est une grosse équipe, mais ce ne sera pas insurmontable. On va préparer la Côte d’Ivoire, on va retravailler. Je leur ai dit que j’allais m’occuper du reste. Ils doivent juste se concentrer sur le football ».
