Ces dernière années, beaucoup d’efforts ont été accomplis par l’administration algérienne pour atténuer les souffrances des administrés, en assouplissant largement les pratiques bureaucratiques. En effet, les citoyens se réjouissent des facilitations dans le retrait des documents administratifs, se réjouissent également de l’usage des plateformes numériques, ce qui a permis de lever un paquet d’obstacles dans la gestion des dossiers administratifs. Une nette amélioration, il faut le souligner. Mais les ressortissants algériens à l’étranger continuent à souffrir pour disposer d’un document administratif qui, souvent, leur est exigé par l’administration du pays d’accueil afin de régulariser leur situation de résident. Certains pays exigent du ressortissant algérien des documents personnels provenant de son pays d’origine même si les instances diplomatiques algériennes en délivrent. C’est là que le document exigé doit s’engager dans un circuit non seulement coûteux mais surtout éprouvant pour les parents qui doivent fournir à leurs enfants le document sollicité. Si nous prenons juste le cas d’un extrait du casier judiciaire même si les difficultés touchent aussi les autres documents d’état civil et diplômes. On retire le casier judicaire du demandeur, le demandeur étant à l’étranger, il est exigé une procuration que le résident doit envoyer par courrier rapide (UPS, DHL ou autres payables), bien sûr, pour les frais du consulat. Le casier judiciaire, une fois retiré, doit être traduit dans la langue du pays d’accueil donc payant et authentifié au niveau de la Cour de Justice de la Circonscription. Encore faut-il que le signataire du document mette sa griffe sinon il n’est pas valable. L’étape suivante est la plus pénible. Le porteur de la procuration doit légaliser le document au niveau des services de l’état civil du ministère des Affaires Etrangères qui n’existe qu’à Alger. Venir d’Adrar, de Tamanrasset, d’Illizi, de Sebdou ou de Collo, c’est la croix et la bannière. Des centaines de kilomètres parcourus de nuit, avec tous les aléas de la route pour être devant l’entrée du MAE à six heures du matin car à 13h00 c’est clos…Une souffrance qui ne dit pas son nom. Si une griffe ou une signature n’est pas correctement apposée sur le document, il faut retourner dans votre wilaya et revenir un autre jour avec le même stress. Se déplacer par un transport n’est pas donné. Ensuite, il faut encore légaliser la traduction au niveau du consulat payant l’équivalent de 1.500 DA le document. Et le consulat pour beaucoup, ce n’est pas la porte d’à côté. Et cette fin de parcours n’arrivera qu’après avoir retiré le document légalisé et l’envoyer au parent demandeur qui ne peut pas rentrer pour fermeture des frontières à cause de la crise sanitaire. Le MAE est une administration qui doit assouplir ces procédures contraignantes et coûteuses en ouvrant des annexes régionales ou même de wilaya, et c’est aussi la nouvelle Algérie par de nouvelles pratiques et les moins fastidieuses.
