Depuis l’apparition de ce maudit virus, les multinationales ont plus axé leur discours vers la production d’un vaccin et non d’un médicament. Les sociétés pharmaceutiques ont profité de la hantise du Monde pour vendre leur vaccin. Déjà, les médias ne parlent plus d’un médicament alors qu’ils annonçaient, début 2020, plusieurs études et expériences sur de tels produits. En effet, une guerre sans merci a été lancée contre les vaccins russe et chinois. Il était clair qu’il ne s’agissait que d’une guerre politico-économique. A cet effet, le processus d’homologation du Spoutnik V a été suspendu pendant plusieurs mois, en raison de procédures juridiques manquantes, selon l’agence sanitaire de l’ONU. Une homologation d’urgence de l’OMS donnerait non seulement un label de qualité à ce vaccin déjà injecté depuis la fin de l’année dernière en Russie et dans d’autres pays, mais il pourrait surtout ouvrir la voie à une reconnaissance plus large et permettre in fine aux gens vaccinés, avec cette préparation, de voyager avec un pass sanitaire. Une homologation qui rapportera beaucoup d’argent à la Russie. Et pourtant, des centaines de millions ont été vaccinées par ce vaccin comme celui chinois. Or, une étude estime que les trois groupes pharmaceutiques engrangent des profits record, grâce à leurs vaccins contre le Sars-Cov-2. Selon People’s Vaccine Alliance, chaque seconde, Pfizer, BioNtech et Moderna réalisent un bénéfice de 1.000 dollars. Cette manne représente, pour l’année en cours, un bénéfice avant impôts estimé à 34 milliards de dollars, soit 65.000 par minute ou 93,5 millions de dollars par jour, rapporte BFMTV. L’organisation, qui compte près de 80 membres dont Oxfam ou Onusida, plaide pour une meilleure répartition des vaccins dans le monde et notamment à destination des plus pauvres. Pour People’s Vaccine Alliance, ces profits faramineux, calculés sur les résultats comptables publiés par les laboratoires, sont illégitimes. Elle regrette que ces sociétés vendent l’immense majorité de leurs sérums aux pays riches, au détriment des nations les plus pauvres. Et pourtant, après avoir perçu plus de 08 milliards de dollars d’aides publiques, Pfizer, BioNTech et Moderna ont jusqu’ici tous refusé de transférer la technologie de leurs vaccins à des producteurs dans des pays à faible revenu par l’intermédiaire de l’OMS. Et voilà un autre problème qui va surgir, L’OMS a mis en garde mardi contre une pénurie possible de seringues en 2022 si leur production ne suit pas celle des doses de vaccins contre la Covid-19. « Nous pointons une préoccupation réelle : nous pourrions avoir une pénurie de seringues, ce qui entraînerait à son tour de graves problèmes tels que le ralentissement des efforts de vaccination », a déclaré à la presse Lisa Hedman, conseillère principale de l’OMS pour l’accès aux médicaments et produits de santé. Le vaccin est une « arme » entre les mains des riches.