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Le progrès: incidence psychique

«Croire au progrès ne signifie pas qu’un progrès ait déjà eu lieu». Kafka

Comme le disait le psychanalyste dans l’homme ingouvernable «Les critiques que les idéologies totalitaires ont formulé d’une culture libérale dévitalisée par l’hypernormativité, le formalisme des procédures, la quantification abstraite des humains et de la nature, l’artéfact, l’aliénation sociale et subjective, font retour aujourd’hui». Aborder pour ma part la question du progrès, puis la modernité, cela exige un questionnement pluridisciplinaire au sens de Meshonnic, il permet de travailler davantage l’imaginaire social à partir de la rationalité, sans exclure la dimension de l’inconscient qui permet d’éclairer la débilité de chaque sujet parlant. Dans cette configuration, il va de soi si on tente d’amorcer un changement dans la réorganisation des croyances, le chuchotement de l’intériorité ne devra plus être la terre de récusation du psychisme. De fait, la mortification sociale ne se renforce que par le biais du musellement de la subjectivité ; pour pouvoir sortir des sentiers battus en réduisant l’essence humaine à l’agencement des mots qui essaie de réconforter l’illusion faisant abstraction à cet infantilisme. Dans ce sens, si on souhaite se départir de cet état de précarité, il conviendra à mon sens de faire un travail rigoureux en interrogeant le progrès, sans pour autant se vautrer dans une explication mesquine et indigente qui ne dépasse pas le sens idéologique. La réaction du psychisme devient épidermique quand il s’agit d’aborder la rationalité de l’inconscient; le ton moqueur de la méconnaissance de l’œdipe mâtiné de psychologie loin d’appréhender l’inconscient comme science «imprédicative» démontre un tant soit peu l’indigence dans laquelle le sujet parlant semble se conformer en embrassant cette «servitude salutaire». Cela dit, faire travailler le symptôme subjectif permettra à la condition humaine de se libérer de la quincaillerie thérapeutique qui annihile le droit de se poser les jalons de la maïeutique socratique «connais-toi toi-même». La rationalité instrumentale couplée à une logique débillarde comme le coaching démontre l’étendue des dégâts, on ne cesse de vouloir transformer l’homme en rat de laboratoire, devant ce progrès «techno fasciste », la libération sera dialectique et se joindra à l’inconscient comme science «imprédicative». Pour ne pas vaciller l’idée de progrès, il faudrait repositionner l’objet du désir pour ne pas le ramener à une donnée univoque et le rabattre au niveau du besoin. Ce qui nous permet de dire que la modernité doit être clinique. Dans ce sens pour reprendre le champ clinique, la science «imprédicative» est «consubstantielle de l’exclusion de l’être, qui permet à l’infans» d’accéder au statut du parle être, grâce au soins apportés par un autre, c’est l’autre qui advient». Faire un courant d’air sur le conflit d’importation par gens qui veulent vendre leur soupe nous permet de questionner sur la détermination du progrès du féminin et son rapport au progrès d’identification névrotique du combat qui n’arrête pas de ruer dans les brancards……… La suite sera traitée dans la prochaine chronique. Pour faire obstacle à la causalité psychique, de fait, la religion et le discours de la science sont des perpétuations de la domination coloniale.

À propos Adnan H.

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