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Le président de l’Association algérienne d’immunologie interpelle les hautes autorités. «Rien ne remplace une vaccination rapide et massive»

Il faut vacciner “massivement” sinon c’est perdu d’avance. Le ton est alarmant chez les experts et spécialistes de médecine en Algérie. Alors que les cas du “Variant” montent aussi timidement qu’il soit sans susciter de bruit ni crainte chez la population auxquelles, il est reproché son relâchement suite à la dernière baisse des cas de Covid-19, la perception de la “nouvelle” menace est hélas à son stade embryonnaire. Plusieurs segments illustrent le bien fondé de l’inquiétude manifestée par les médecins qui dénoncent “le retard dans la vaccination”, “le manque de doses de vaccin “ et l’inobservation par les citoyens des mesures préventives. C’est le processus de la vaccination qui est aujourd’hui remis en cause. C’est valable pour le manque de respect par les citoyens des règles sanitaires élémentaires. C’est l’immunité collective qui est sérieusement en jeu. Seulement voilà comment l’atteindre ? Il faut que la vaccination soit en masse. La particularité du nouveau Variant est qu’il peut “attaquer” facilement un groupe de personnes au lieu d’une seule en raison de sa vitesse de propagation forte par rapport à celle d’un virus courant comme le Covid -19. Et si ce groupe de personnes était immunisé contre le Variant ! Tout compte fait, les experts sont unanimes à dire que le Variant peut être impuissant devant un collectif vacciné en raison de la circulation virale qui s’en trouve réduite d’efficacité. En d’autres termes, c’est aussi parce que les sujets vaccinés ne peuvent pas forcément attraper une deuxième infection. “Rien ne vaut une vaccination rapide et massive” préconisent des médecins. Le professeur kamel Djenouhat clame la nécessité de prendre conscience du risque. Il avait longtemps mis en garde contre la menace des Variants du Covid spécialement le “nigérian « .”L’Algérie accuse un retard pesant dans l’acquisition de quantités suffisantes de vaccins et donc dans le processus de vaccination de masse permettant d’atteindre l’immunité collective espérée », a déploré le professeur Kamel Djenouhat, qui était dimanche matin, l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. Le président de l’Association algérienne d’immunologie interpelle les hautes autorités de « prendre conscience du risque à encourir et soient convaincus que la situation critique dépend de trois aspects très importants à savoir : l’acquisition de grandes quantités de vaccins, le respect strict des citoyens des mesures préventives et la fermeté des autorités par rapport à ces mesures ». Rappelant que l’Algérie a passé sa première commande de vaccin en janvier dernier alors que les premières commandes formulées par d’autres pays l’étaient en juin-juillet 2020, l’Invité insiste sur l’importation de très grandes quantités de vaccins diversifiés en plus de spoutnik comme l’astrazeneca, qui est selon lui sans risque, dont l’utilisation était autorisée hier (samedi 24 avril) au Canada. Pour ce qui est de la recrudescence des variants, l’intervenant alerte que «la situation est inquiétante», ajoutant que «c’était prévisible!». « On s’attendait à ça d’autant que nous n’avons pas respecté les mesures au niveau des aéroports, nous n’avons pas confiné les voyageurs pendant cinq jours au minimum». En plus du fait que le variant britannique est beaucoup plus contagieux et plus transmissible, comme l’admet les dernières études qui montrent qu’il cause 30% de mortalité que le variant préexistant, le variant sud africain est aussi dangereux, décrit-il tout en disant que « le plus inquiétant parmi tous cela est le variant nigérian ». M. Djenouhat explique la dangerosité de « nigérian » par la rareté des études à propos par rapport aux deux variants cités plus haut. « Il y a trop peu d’études du fait qu’il n’existe que sous forme sporadique à travers plusieurs pays dont l’Algérie mais ce qui ressort dans un récent rapport anglais le concernant, c’est qu’il est deux fois plus mortel par rapport au variant sud africain avec un taux de mortalité de 4,3% d’où il y a de quoi s’inquiéter par rapport à la gravité et le nombre de décès qui peut être causés ». C’est malheureux, dit-il, de parler de cette inconscience aujourd’hui alors qu’on était confortable lorsqu’on avait atteint une immunité collective de 50% alors que dans pareil cas cette dernière devait être à 70%. « On ne savait pas que cette immunité collective allait nous protéger contre ces nouveaux variants », s’exclame-t-il. Il considère que le Variant britannique est sensible au vaccin vu que les sujets vaccinés ne développent pas une deuxième infection .Par contre, compare-t-il, le Variant nigérian et sud africain ont quand même une certaine résistance par rapport au vaccin. Cela suppose que tous les sujets qui ont fait déjà une infection peuvent en refaire une autre. « Pour en être là, le prix à payer sera fort », regrette-t-il.

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