Le poulet en chair se laisse «voler» les ailes. A 430 DA le kilo, c’est à deux doigts du «boycott» de ce produit

«Colère» et «incompréhension» chez les ménages oranais après la folie des prix des viandes blanches. Les prix du poulet qui sont stigmatisés et dénoncés un peu partout, ont conduit les consommateurs à bouder les achats de ce produit. Pas de chance puisque les prix des viandes blanches n’ont pas vraiment résisté à la vague des hausses vertigineuses des produits alimentaires faisant les “choux gras”, depuis plusieurs semaines déjà, des réseaux sociaux et des médias. Après le café, les pâtes alimentaires, les fruits et légumes, la sardine, les eaux minérales, certaines boissons gazeuses et enfin les huiles de table, ce fut le tour du poulet dont les prix dépassent actuellement tout entendement à moins de trois semaines du début du mois sacré, faisant désormais sonner l’”alerte” au pauvre dont la “ratio” journalière semble déjà suffisamment restreinte car au dessous de l’optimal à cause des prix de certains produits à base de protéines tels les poissons et les viandes rouges carrément hors de portée des ménages. L’envolée pour le moins “imprévisible” des prix des viandes attribuée officiellement à l’augmentation des coûts des principaux aliments de volaille tels le soja et le mais sur le marché à cause du Covid-19, n’arrange pas les affaires des citoyens qui la dénoncent ceux notamment au pouvoir d‘achat limité et auxquels cette nouvelle flambée risque d’être la poignée de dinars qui fait jaser le porte-monnaie du démuni. Depuis quelques jours, les prix du poulet, essentiellement celui des viandes de volaille, affole les compteurs dans la majorité des boucheries de la ville d’Oran et au principal marché de la ville, la Bastille en particulier. De 330 voire 350 DA, il atteint d’un coup les 430 DA le kilo. C’est dire rare de s’en procurer à 400 DA le kilo au niveau de ce marché populaire. ”J’ai acheté un poulet qui m’a coûté 800 DA, soit l’équivalent du prix d’un poulet rôti sur un marché de la périphérie de la ville (ndr Chteibo); on imagine mal de quoi sera fait le mois de Ramadhan si jamais ces flambées de prix continuent, spécialement celle des viandes blanches qui sont notre dernier salut et si ces dernières venaient à persister jusqu’à la fin du mois sacré, ce serait le bout de souffle en cas d’absence de réaction des pouvoirs publics qui démentent cette flambée bien que l’imputant aux coûts des matières premières“, souligne une mère au foyer, cadre des PTT. L’institut technique des élevages avait, pour sa part, prédit une augmentation des prix du poulet vif courant 1er trimestre 2021 soit à partir de février- mars. Mais le ministère de Commerce rassurait que le marché resterait stable en raison de la disponibilité de tous les produits alimentaires de base. A la vue des nouveaux prix des viandes blanches, ce produit carné si stratégique dans le menu du plat du Ramadhan, les citoyens au faible revenu n’ont plus de “viande alternative” sur quoi se rabattre après la folie des prix de la sardine et des viandes de dinde et rouges. N’empêche qu’aux yeux des consommateurs, un pareil argument lié à une augmentation des coûts de l’aliment de bétail est devenu coutumier à la veille de chaque Ramadhan.