Le ministre s’explique sur l’importation des viandes

Le ministre s’est exprimé sur l’importation de viandes pour faire face à la hausse des prix, notamment celle du poulet qui a dépassé 550 DA en Algérie. Le gouvernement a décidé d’autoriser l’importation de viandes rouges et blanches, y compris la viande bovine fraîche, réfrigérée et emballée sous vide, ainsi que la viande ovine fraîche, réfrigérée et congelée. Cependant, cette décision n’a pas été bien accueillie par certains éleveurs locaux qui estiment qu’elle pourrait nuire à leur activité et à la production nationale. Le président du Comité interprofessionnel de la filière avicole a exprimé ses inquiétudes, soulignant qu’une meilleure organisation du secteur avicole, notamment dans l’élevage des volailles et le processus d’importation des matières premières, est nécessaire plutôt que de privilégier l’importation de viandes blanches. Le ministre a tenu à rassurer les éleveurs en expliquant que l’importation de viandes blanches et rouges était une mesure conjoncturelle visant à protéger l’élevage du cheptel à travers le pays et à assurer un approvisionnement normal du marché. Cette décision a été prise en réponse à l’existence d’un marché anarchique de la viande et de l’abattage des brebis malgré les contrôles en place, ce qui a entraîné une diminution du nombre de têtes de bétail au niveau national. Le ministre a également souligné que ces opérations d’importation étaient temporaires et planifiées pour répondre à la demande accrue de produits carnés, en particulier des viandes blanches et rouges, à l’approche de la rentrée sociale. Il a pris des mesures pour soutenir les éleveurs notamment en augmentant la quantité d’orge fournie par les coopératives céréalières par tête ovine à des prix stables. De plus, il a assuré que les aliments pour le bétail seraient disponibles de manière organisée à partir du 1er octobre, mettant ainsi fin à la hausse des prix et à la pénurie d’aliments pour le bétail. Ces mesures ont pour objectif de protéger les éleveurs locaux et de stabiliser le marché du bétail. Le ministre a également expliqué que la récente hausse des prix des viandes blanches était due au recul de l’activité avicole chaque été, en raison des pertes subies par les éleveurs à cause de la canicule. Cependant, il a assuré que la production de viandes blanches reviendrait à la normale dans les 45 à 55 jours à venir, rétablissant ainsi l’abondance sur le marché.