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Le ministre Abderrachid Tabi déclare lors de sa visite à Oran «Il faut une justice équitable et impartiale»

Une justice autonome et totalement indépendante pourquoi pas ? Le renforcement de l’indépendance de la justice sera une réalité palpable dans les prochains jours. De nouveaux mécanismes seront introduits dans le secteur afin de renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi, a en effet indiqué mardi à Oran que le secteur de la justice enregistrera dans les prochains jours la mise en place de nouveaux mécanismes à même de renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire pour être au diapason de l’amendement de la Constitution de 2020. Le renforcement de la justice est une condition pour la consécration d’un Etat de droit dans le cadre d’une réforme ambitieuse telle que stipulée par la constitution de 2020. C’est une exigence démocratique estiment des experts dans les affaires juridiques. «Pour qu’elle soit renforcée davantage, il s’agira de lever les obstacles juridiques entravant l’action judiciaire» suggèrent-ils. Que préconise le ministre de la justice pour atteindre les objectifs d’une indépendance renforcée de la justice pour rendre des jugements équitables et impartiaux? «Pas d’indépendance réelle sans moyens» souligne un spécialiste. C’est en effet l’un des projets de réforme annoncés auparavant qui va certainement dans le bon sens. Lors d’une rencontre avec les magistrats, en marge de la cérémonie d’inauguration du nouveau siège du tribunal d’Es-Sénia, dans le cadre de sa visite d’inspection dans la wilaya, le ministre de la justice a déclaré que « l’indépendance du pouvoir judiciaire est consacrée par la Constitution et la loi organique a été déposée au niveau du gouvernement ce qui permettra, dans les prochains jours, la mise en œuvre de nouveaux mécanismes renforçant cette indépendance ». M. Tabi a appelé les magistrats à « être au niveau des ambitions et des aspirations du citoyen pour une justice indépendante et forte préservant les droits et protégeant les libertés », ajoutant que « l’indépendance de la justice doit être imposée par notre comportement et notre intégrité et par des verdicts crédibles ». «Mais cela ne suffira si une amélioration qualitative et des moyens de l’action de la défense, n’est pas également apportée afin de consacrer l’Etat de droit et conforter les citoyens dans leurs attentes de verdicts justes et transparents loin de toute immixtion ou instrumentalisation» estime un juriste. Pour cela, le ministre de la justice place l’intérêt de restaurer la confiance du citoyen en première ligne. « La bataille de la restauration de la confiance des citoyens ne se fera qu’avec une justice « équitable et impartiale » dira-t-il. Quel rôle à jouer dans ce domaine par l’avocat ? Le ministre a une solution. En échangeant des propos avec les avocats, le ministre de la Justice, Garde des sceaux a indiqué que son département ministériel « a œuvré pour améliorer les conditions de la profession afin que l’avocat puisse exercer pleinement son rôle, car nous avons foi en le message de l’avocat et de la défense ». Il a également insisté sur la nécessité « d’améliorer la performance de l’avocat au profit du citoyen afin de concrétiser l’Etat de droit et une justice crédible ». Concernant le personnel du tribunal, les greffiers et les corps communs, Abderrachid Tabi a révélé que 1.200 nouveaux postes seront créés, l’année prochaine, pour être répartis entre les cours et les tribunaux au niveau national, selon les besoins et les capacités de chaque structure. S’agissant de la promotion des greffiers et des corps communs, le ministre a indiqué qu’une commission nationale a été mise en place au niveau de son département sous la direction du secrétaire général. Cette commission est chargée de l’étude des promotions au cas par cas. Il est à noter que le nouveau siège du tribunal d’Es-Senia comprend cinq salles d’audience, une salle de réunion, une salle d’archives et une salle de réception, 70 bureaux, un guichet unique, une salle des avocats, une autre d’information et d’orientation, en plus d’une salle de soins. Le coût total de réalisation de cette structure est de plus de 1,18 milliard de DA, selon les explications fournies. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a également supervisé l’inauguration du Centre régional des archives judiciaires, sis dans la commune de Bir El-Djir, qui regroupe neuf cours judiciaires de l’Ouest du pays. Dans ce cadre, il a souligné la nécessité d’impliquer les chercheurs et les étudiants dans les opérations de préservation des archives et d’en tirer profit pour mener à bien leurs recherches. Il a également appelé à entamer, prochainement, la numérisation des archives et à travailler sur la justice électronique. Lors de sa visite au siège de la Cour administrative d’appel, situé au centre-ville, M. Tabi a souligné que les six nouvelles cours administratives d’appel au niveau national sont prêtes et démarreront leurs activités à partir de la semaine prochaine, dès que l’appareil judiciaire et le personnel seront mis en place.

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