Depuis quelques mois, le BTP algérien est en crise. En cause, la flambée des prix du fer à béton, produit cardinal dans la structure des bâtiments, selon une enquête menée par le média algérien Twala. Le bâtiment en Algérie risque de vivre une crise aiguë à cause de l’augmentation des prix du fer à béton. Le média rapporte qu’avec un prix de cession, hors coût du foncier, évalué autour de 47.000 dinars le mètre carré, aucun promoteur n’est en mesure de supporter les surcoûts induits par la hausse des prix du rond à béton. Une hausse des prix de l’immobilier pourrait d’ailleurs survenir à compter de 2022. L’augmentation brutale des prix du rond à béton, ces derniers mois, a engendré un ralentissement des ventes de ce matériau en Algérie. En novembre 2020, les prix de l’acier à l’international ont amorcé une tendance à la hausse, passant de 300 dollars à 650 dollars en quelque mois. Ce qui a impacté sur le marché national. D’après le média, plusieurs postes d’emploi ont été supprimés. A la mi-octobre, le ministre de l’Industrie a lancé un appel aux opérateurs et spécialistes en industrie sidérurgique, leur rappelant la baisse des prix de rond à béton sur les marchés internationaux. «Ils sont appelés à réviser les prix de fer conformément aux prix appliqués sur les marchés internationaux», a, en effet, indiqué Zeghdar. Fin octobre, l’Association des entrepreneurs a informé, dans une correspondance adressée au chef de l’?tat, de la fermeture ou de la disparition d’un nombre important d’entreprises du BTPH, gravement impactées par la crise sanitaire notamment. L’Association patronale avertit: «Un grand risque pèse actuellement sur la préservation de l’emploi et la survie même des entreprises», relevant que «les entreprises qui activent dans le domaine du BTPH, sont confrontées à des problèmes de baisse drastique de leur activité, due à un manque flagrant de plan de charge». En juin dernier, le président de l’AGEA, Mouloud Kheloufi, a fait état de la cessation ou du changement d’activité de près de 1.500 entreprises affiliées à son organisation, entre 2019 et 2021, notamment pour l’absence de plan de charge. Les professionnels et le gouvernement devront relancer le bâtiment, car quand «le bâtiment va, tout va»!