Désormais, la pénurie est devenue une «tradition» chez nous, bien que l’ère du socialisme ait été «éliminée». Cette dernière décennie et plus spécialement ces quatre dernières années, nous avons connu toutes les pénuries, en allant de la pomme de terre, en passant à la baguette de pain jusqu’à l’oxygène. Ces derniers jours, la pénurie du lait fait jaser. Et pourtant, le lait est considéré par tous les gouvernements qui se sont succédé comme «produit stratégique» comme le blé et l’huile. A cet effet, le vice-président de l’Association nationale des commerçants et artisans Ennahar, a précisé au sujet de cette pénurie du lait que certains produits possèdent déjà une autorisation d’importation au préalable. Or, il a évoqué une suspension qui aurait eu lieu en septembre dernier. Par conséquent, cet arrêt dans le secteur a causé un retard de deux ou trois mois pour certaines denrées. Au fait, le vice-président de l’ANCA a indiqué que cette crise de lait devrait prendre fin d’ici le mois de février prochain. En sus, le même intervenant a ajouté que cette pénurie est due au fait que le pays manque d’investissements dans le domaine des vaches laitières. Or, intervenant l’autre semaine, sur les ondes de la radio nationale, le directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et de développement rural, Imad Idres, avait indiqué que cette halte de plusieurs mois a permis de «mettre à jour le fichier les importateurs et de créer une plateforme pour recevoir leurs dossiers et d’établir les dérogations d’importation le jour-même». Le responsable a indiqué que «le gel n’a jamais touché l’Office national interprofessionnel de lait «ONIL» qui n’a pas arrêté les importations, ce qui fait que le marché n’a pas été impacté, en expliquant que «les importations de l’ONIL couvrent près de 48% de cette quantité», tandis que «le reste est réparti entre les importateurs transformateurs et les importateurs revendeurs». Pour le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, ce dernier a estimé, jeudi à Alger, que la pénurie de certains produits de consommation tels que l’huile de table, qu’a connue récemment le marché national, était due principalement à une perturbation dans la distribution, assurant d’un retour à la normale «durant les prochains jours». En somme, toute pénurie engendre une hausse des prix.