Le front de libération national – FLN pour les intimes – depuis sa création il y a peut-être, 66 ans de ça, alors que l’Algérie indépendante n’était pas encore née.. Ce parti ou ce front abrège dans sa nature et dans son parcours la façon typiquement algérienne de faire de la politique…C’est une Ecole, disait-on, où les plus illustres des politiciens algériens y avaient fait leurs classes …Actuellement et depuis l’indépendance du pays ? le FLN est une donnée incontournable sur l’échiquier politique national… Et quand l’on disait que ça y est cette fois il est cuit, tel un phénix, il renaît de ses cendres et il revient sur la scène en force… telle une eau douce et coulante, il sait très bien comment s’adapter aux différentes formes que pourrait prendre une situation politique du pays…Hier, fiévreusement socialiste pis encore, il concrétisait l’option que l’on disait ‘irréversible‘ du socialisme…aujourd’hui et depuis une trentaine d’années, il est « un fervent démocrate et pluraliste », pis encore, un grand adepte de l’économie de marché, façon Ali Haddad and Co.. Le FLN est une formation politique qui a son poids sur l’échiquier, ses procès sont donc politiques…et comme l’on sait, depuis toujours, les procès politiques n’ont de judiciaire que la croûte visible pour les esprits chétifs des profanes. Même s’il s’agissait de vol ou de dilapidation des biens publics, un homme politique n’est jamais jugé de la même façon qu’un citoyen ordinaire. Les considérations, les tractations et les compromis politiques l’emportent sur le juridique… Le FLN continue à exercer son influence sur la scène politique nationale, tout en refusant opiniâtrement, de rejoindre le musée national du Moudjahid et cela pour deux raisons : D’abord pour ses militants, c’est un bon raccourci pour rejoindre les hautes sphères du pouvoir, ensuite pour le pouvoir en place, c’est une formation bien structurée, aguerrie dans la chose politique, docile quand l’on sait l’utiliser intelligemment…donc, c’est une force politique à ne pas gaspiller et surtout à ne pas en faire un ennemi…Déjà dès sa fondation au mois d’octobre 1954, le FLN a réussi et dans un laps de temps à éliminer de la scène du mouvement national, toutes les formations qui militaient pour la cause nationale chacune à sa manière…PPA- MTLD, communistes, Oulémas et UDMA se voyaient hors champ. Ensuite et pendant plus de sept ans, le FLN avait, vaillamment, réussi et avec les moyens de bord, à tenir tête à une des plus redoutables puissances coloniales de l’époque…qui a, en fin de compte, fini par capituler…