En vue d’alléger les effets négatifs devenus insupportables de la situation de blocage de l’actuel gouvernement, espérant que le président a vu juste de procéder à ce remaniement partiel. A première vue, l’on remarque que les ministères touchés par cette «mise à niveau» sont les départements où les choses ne roulaient que faiblement. A leur tête l’on peut désigner le ministère du commerce, dont le ministre était un académicien universitaire, habitué à enseigner les théories économiques, pratiquement très éloignés des réalités controversées du commerce «à l’algérienne» monopolisé par des «cartels et des gangs de spéculateurs toutes spécialités comprises, où ils y ont réussi à imposer leur propre loi. L’on sait déjà qu’un pauvre ex- ministre qui n’est plus parmi les siens, y a laissé sa peau, il y a quelques années de ça, lorsqu’il n’a pas compris les jeux et les enjeux dans ce secteur considéré comme le plus sensible en Algérie peut-être après celui du BTP. Dans ce secteur, il y aurait toujours des «opérateurs» travaillant sans registre de commerce et ne payant toujours leurs impôts au trésor de l’Etat… mais, lorsque l’on aborde le ministère du commerce, c’est aussi aborder les questions des pénuries récurrentes, les hausses injustifiées et irraisonnables des prix, toutes sortes de spéculations –grand et petit format- dont l’on ne cesse de parler presque journellement… est-ce que le fait de remplacer un ministre par un autre, cela réglerait cette grande tare ? Personnellement, je ne le crois pas ! Les gangs de l’informel sont, toujours et pour toujours, légions dans ce secteur convoité vermoulu par une gangrène incurable. Il faudrait restructurer les administrations du secteur du commerce et en premier lieu le ministère. C’est le secteur de l’Etat où la corruption est régie en règlement. Il faudrait revoir les textes juridiques en application dans ce département. La dernière loi «drastique» concernant la spéculation a été applaudie par l’ensemble du peuple. L’on peut remarquer qu’à l’exception du MAE, les autres départements ministériels touchés par le dernier remaniement partiel sont des secteurs financiers et économiques. Cela démontre que c’est l’économie nationale et la finance qui sont coincés par un blocage ayant généré un blocage généralisé du pays. Il est souhaitable que ce genre de remaniement consistant à remplacer X par Y, soit boosté par d’autres initiatives visant à restructurer les départements, de façon à renforcer le contrôle et atténuer les effets négatifs de la bureaucratie… En plus d’une adaptation des textes juridiques face aux nouveaux défis.