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Le chômage est une menace…

Le chômage en Algérie ne cesse d’inquiéter d’autant que son taux est en hausse. Avec la cherté de la vie, la baisse de la valeur du dinar, la crise sanitaire et le manque d’investissement, le chômage est à l’honneur et risque d’être un facteur de déstabilisation de tout un pays. Les émeutes en Tunisie en sont la preuve. A cet effet, en décembre dernier, selon les statistiques, le taux de chômage a dépassé la barre des 14% au cours du 3e trimestre de l’année 2020 en Algérie. La pandémie du Coronavirus a entraîné la perte d’au moins 500.000 emplois sur le marché du travail algérien, selon Mohamed Cherif Belmihoub, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective. Le ministre délégué avait indiqué que les pertes sont estimées au minimum à 500.000 postes dans différents secteurs. Le gouvernement va procéder au lancement d’une enquête nationale pour s’enquérir de la situation exacte des ménages et des entreprises. Les résultats de ces travaux sont attendus en ce mois de janvier 2021. En décembre, le ministre avait révélé qu’une enquête, organisée de concert avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UN-CEA), se fera sur un échantillon de 15.000 ménages et 15.000 entreprises. Elle devra permettre d’évaluer l’impact réel de la crise sanitaire sur l’emploi du pays. Selon un rapport de l’ONU, intitulé « analyse rapide de l’impact socioéconomique du Coronavirus sur l’Algérie », le taux de chômage est passé à 15%, contre 11,4% en 2019, enregistrant une hausse importante de 3,6 points. « Les entreprises font face à les pertes substantielles qui menacent leur fonctionnement et leur solvabilité, notamment les petites entreprises et une grande partie de travailleurs risquent d’être exposés à les pertes de revenus et de travail», a expliqué l’ONU, dans son rapport. Le document d’une cinquantaine de pages a conclu son analyse par l’émission d’une série de propositions, soulignant que « les mesures prises par le gouvernement ont certainement contribué à atténuer l’impact socioéconomique de la Covid-19» mais, indique le rapport, «il serait important de mener des études approfondies pour mieux évaluer l’impact au niveau des différents secteurs socioéconomiques». En novembre et à l’occasion du débat sur le projet de loi de finances 202, le ministre du travail avait indiqué qu’il a été affecté au secteur du travail une enveloppe de 163 milliards de DA pour la mise en œuvre du programme sectoriel. Pour préserver les emplois et les outils de production, le ministère s’emploiera, en coordination avec les secteurs concernés, à protéger les entreprises de la faillite du fait de la crise sanitaire mais aussi du désengagement des banques sous de faux prétextes quand on sait qu’hier encore, elles accordaient des milliards sans garanties aux puissants et aux privilégiés, a souligné Djaaboub. Aujourd’hui, il faut faire face à ce problème pour trouver les moyens de stopper le chômage et de penser à la création d’entreprises fiables qui vont ouvrir des postes d’emploi. Le problème n’est pas qu’économique mais aussi et surtout politique. Politique, dans le sens où il faudrait unir toutes les forces vives du pays que ce soit les formations et les hommes politiques, la société civile, les syndicats, les experts et les universitaires pour élaborer un plan économique et le confier à un gouvernement d‘union nationale.

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