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L’axe Alger-Pékin Une coopération d’avenir

Une perception politique lucide impose au gouvernement algérien une option politique et diplomatique, plus réelle et plus équilibrée, dans le choix de ses partenaires économiques étrangers. L’Algérie a toujours refusé et de façon catégorique d’être tributaire à une quelconque puissance étrangère. Même en pleine période de guerre froide, entre les deux camps capitaliste et communiste qui se disputaient l’hégémonie de la planète, l’Algérie, d’alors un Etat naissant, qui venait d’arracher son indépendance, avait opté pour un système de relations équilibré vis-à-vis des deux camps. Par exemple, la coopération militaire se faisait avec les Russes -soviétiques de l’époque- et le partenariat dans le domaine des hydrocarbures se faisait presque essentiellement avec les Américains. D’autres formes de coopération se faisaient avec d’autres pays comme la France, l’Italie, la G.B entre autres. La Chine était en train de se construire et n’était pas encore aussi puissante comme aujourd’hui. Voilà, pourquoi l’Algérie insistait sur une coopération exemplaire avec la Chine, devenue une puissance économique mondiale redoutable. D’abord voudrait-elle profiter de cet essor économique ayant défié la chronique. Ensuite, l’Algérie avait, tout le temps opté pour une sorte de variété dans sa politique de coopération avec l’étranger. Il y a une vingtaine d’années depuis que les Chinois avaient entamé les projets de coopération en Algérie, notamment dans le domaine du BTP où des dizaines de chantiers, parfois des gros chantiers, sont encore opérationnels, dans diverses régions du pays. Après cette excellente réussite, les deux pays – paraît-il -veulent pousser plus loin les opportunités qui pourraient s’offrir dans les divers aspects de la coopération. L’Algérie n’est pas concernée par les conflits déclarés ou non, opposant la Chine à d’autres puissances de la planète. Sa politique étrangère et son arsenal diplomatique sont au service des intérêts suprêmes du pays, tout en se faisant une place respectable dans le concert des nations, en plein cœur de ces conflits. Quand la guerre s’était déclarée en Ukraine, il y a huit mois de ça, nous avons émis notre souhait pour que l’Algérie sauvegarde sa neutralité vis-à-vis des parties antagonistes et ne pas prendre partie avec une quelconque partie. Nous croyons sincèrement que la neutralité serait le meilleur choix, dans un monde en ébullition, avec des positions, des conflits et des pactes qui se font et se défont à longueur de journée, aux humeurs des circonstances et des intérêts des uns et des autres. La politique internationale est motivée, avant tout, par le principe des intérêts. Les changements dans toute relation politique sont dictés par les intérêts et rien d’autre.

À propos Abdelkader Benabdellah

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