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L’art de l’écriture comme hymne de résistance

         «Écrire, c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit».

                                                                                                                              Marguerite Duras.

La lecture est une dynamique qui réactualise le savoir, ce désir de l’accomplissement de soi fertilise l’écriture en considérant que c’est un acte d’émancipation. C’est dans cet élan créatif que la doctorante Sarah Midouni a donné une conférence, Écriture et Littérature, à l’institut français. Pour mettre l’auditoire, composé de jeunes, dans le bain, Sarah la doctorante en science du langage a pris l’initiative de contextualiser l’histoire de l’écriture depuis son invention. La description historique vient cerner et constituer la signifiance de l’imaginaire littéraire. Dans l’ébauche de son exposé, Sarah fera connaître son épanchement à l’égard de la littérature et en l’occurrence d’Emile Zola, écrivain et journaliste du XIX siècle qui constitue le fer de lance du combat ; pour notre interlocutrice, le raffinement de la lecture écriture se fait rejoindre par l’engagement comme éthique humanisante. De fait, la littérature donne libre cours à un épanchement romanesque et fertilise l’esprit critique pour mettre des mots sur des maux. Le champ de l’écriture qui embrasse la dynamique conflictuelle m’amène à cogiter les impasses de l’écriture spongiforme. L’écriture romanesque façonne l’imaginaire des peuples, la vertu thérapeutique qui l’accompagne devient la conscience vigilante de ses propres pensées et motivations. Cela dit, outre l’envoûtement du verbe et la réflexibilité de la dialectique des deux aliénations tant signifiantes que sociales, nous ne pouvons plus nous permettre de forclore la dimension de l’inconscient dans l’acte de l’écriture. La réciprocité de la production du fonctionnement psychique qui se distingue du cérébral, saisit le devenir de l’écriture comme l’art de bien dire ce qui m’échappe. L’analyse de l’échappement se repère à travers l’horloge subjective qui trouve son point de démarcation dans la socialisation de la condition humaine. Les ébauches conscientes de l’esprit critique favorisent la chaîne signifiante d’une communication exempte de domination pour décrypter le lien social. Il va sans dire que la vertu socialisante de l’écriture ne s’accommode pas des dérives sectaires, mais l’enchevêtrement de l’écriture dans le mimétisme démocratique devient, à bien des égards, infantilisant et encourage le mécanisme mental d’où la citation de l’anthropologue Claude Lévi Strauss du phénomène de «l’occire dentalisation». La contextualisation de l’imaginaire de l’écriture dans un milieu contraint tel que l’Algérie, permet de le comprendre sur l’imposition du droit de véto sur la perpétuation de la fonction de l’être qui refuse l’accomplissement du «désetre». En répondant à la question de l’éducation comme étant un processus d’héritage ou un avenir selon la formule Sartrienne, puis le deuxième moment celui de la réification de l’écriture qui se conditionne par la «modernité liquide». Ce conflit d’importation gadgétise l’esprit critique. Le fanatisme du marché associé à l’extrémisme religieux provoque un emballement cardiaque rationalisant l’angoisse du sujet qui inscrit son fondement dans la négation de la subjectivité. Pour pouvoir amorcer « l’imaginaire moteur», vecteur d’un réel processus de sublimation, l’acte de l’écriture devra se pencher sur une lecture clinique de la subjectivité ainsi se libérer de l’enfermement du sujet parlant.

À propos Adnan H.

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