Bien qu’attendue au vu de la grave situation dans laquelle il se trouvait, la nouvelle du décès de l’ancien gardien de but international Samir Hadjaoui a autant attristé que choqué l’opinion sportive nationale. Rappelé à Dieu dimanche en fin de journée à l’âge de 42 ans des suites d’une longue maladie, Samir Hadjaoui avait attendri toute l’Algérie du football et même les moins initiés au sport-roi DZ à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux la veille de la fête de l’Aïd dans laquelle il implorait les autorités nationale, le ministère de la jeunesse et des sports en particulier, de la rapatrier afin qu’il puisse revoir sa petite famille et ses proches « avant de rendre l’âme et de rentrer au pays dans un cercueil » avait-il soupiré. Il a finalement rejoint l’Eternel avant que son souhait soit exaucé. Gardien de classe internationale, fort sur sa ligne et capable d’envolées spectaculaires, Samir Hadjaoui nait à Tlemcen le 16 février 1979 et fait toute ses classes au Widad sous les couleurs duquel il remporte ses premiers titres, une coupe d’Algérie en 1998, une seconde en 2002 puis une Coupe arabe l’année suivante dans l’ombre du géant titulaire de l’époque, Hichem Mezaïr. Il rejoint ensuite l’ASO Chlef en 2002 et remporte une troisième coupe d’Algérie avec les lions du Chélif. Après une courte expérience au CR Belouizdad, il connaitra le sommet de sa carrière avec l’Entente de Sétif entre 2006 et 2009 avec deux titres de champion d’Algérie et deux nouvelles Ligues des Champions Arabes. C’est durant son passage dans les hauts plateaux qu’il sera sélectionné à trois reprises en équipe national par le Français Jean-Michel Cavalli, avec une titularisation lors du fameux match Algérie -Argentine (3-4) au Camp Nou de Barcelone le 5 juin 2007, face à un certain Lionel Messi alors âgé d’à peine 20 ans. Samir Hadjaoui poursuivra sa carrière durant quatre saisons supplémentaires après avoir quitté l’Entente sétifienne et évoluera sous les couleurs de la JS Kabylie, le CS Constantine et le Paradou AC. Entraineur des gardiens au Rapid de Relizane, une tumeur aux côtés l’avait, par la suite, privé de terrain, l’obligeant à solliciter une prise en charge à l’étranger et une autorisation exceptionnelle pour des soins en France. Et c’est de l’autre côté de la Méditerranée qu’il a fini par rendre l’âme, moins de vingt-quatre heures avant un retour programmé au bled au bord d’un avion spécial. Sans surprise, le monde du football algérien s’en est émeut, à l’instar du nouveau président de la FAF Amara Charaf-Eddine et les membres du Bureau Fédéral qui ont tenu à présenter présentent à la famille éprouvée du défunt, à ses proches et à ses anciens coéquipiers leurs condoléances les plus attristées à travers un sobre communiqué publié sur le site officiel de l’instance de Dély Ibrahim.
