Alors que la cité vient à peine de recevoir le troisième quo-ta des souscripteurs devant recevoir leur appartement, dans le cadre de l’AADL, l’anarchie semble prendre du terrain au grand dam des résidents. En effet, de plus en plus d’actes d’appropriation d’espace en commun servant de trottoirs ou passages collectifs sont enregistrés au niveau du nouveau pôle urbain Ahmed Zabana, devant le vu et le su de tout le monde y compris ceux de l’AADL. De ce fait, une nouvelle donne vient houspiller les structures de l’Etat tels que la DCP qui est obligée de mettre terme à cette anarchie surtout pour les commerçants ambulants, ne possédant pas les documents nécessaires pour exercer en toute légalité. L’autre fait marquant, est l’appropriation des trottoirs par certains résidents des rez-de-chaussée. Certains résidents ne sont pas d’accord avec les travaux réalisés par leurs voisins, affirmant que cela relève de l’intimité des individus tant que l’ouverture donne sur les fenêtres des autres. En fait, la construction des quartiers de grands ensembles, tout en atténuant la crise du logement, a considérablement altéré le paysage urbain. Ce qui est fait est fait car personne ne pourra remettre les choses à leur état initial, mais avec plus de rigidité, les autorités locales peuvent arrêter ce massacre. Il y a même ceux qui se sont permis le luxe de s’approprier les petits jardins d’entrée. Un comportement qui est condamnable aux yeux de la loi et le règlement devant régir la vie en copropriété. Cela se passe dans la passivité déconcertante des autorités locales, impuissantes devant la volonté d’un nombre important de résidents à modifier la façade. Outre, les nouveaux problèmes ayant survenu dont des rixes entre voisins à cause, à titre d’exemple des nuisances sonores causées par le bruit des travaux qui s’effectuent en général en dehors du respect de la réglementation mise en vigueur, l’aspect architectural fait l’objet de quelques changements. Enfin, il faut avouer que l’inadaptation des espaces dans les ensembles de logements collectifs s’est traduite concrètement par des interventions surprenantes dont l’obturation des loggias, l’extension des pratiques domestiques, le marquage de territoires et la superposition d’activités.
