Le ministère français des Affaires étrangères lui a signifié une série de « griefs » après des propos à l’encontre d’un chercheur et de parlementaires français. L’ambassadeur de Chine à Paris a été convoqué ce mardi au ministère français des Affaires étrangères qui lui a signifié une série de « griefs » après des propos à l’encontre d’un chercheur et de parlementaires français. « A la demande du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, nous avons convoqué ce matin l’ambassadeur, Lu Shaye, pour lui signifier l’ensemble des griefs que nous avions à son encontre », a-t-on indiqué au Quai d’Orsay. « Petite frappe », « hyène folle », « troll idéologique »: l’ambassade s’est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à qui elle reproche des positions « antichinoises ». L’ambassadeur Lu Shaye s’est aussi déclaré « fermement opposé » à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une de ses provinces, dénonce chaque visite de responsables occidentaux sur l’île et menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d’indépendance par Taipei. Le directeur Asie du Quai d’Orsay, Bertrand Lortholary, lui a concrètement signifié que les « méthodes de l’ambassade, la tonalité de sa communication publique étaient parfaitement inacceptables et franchissaient toutes les limites communément admises pour une ambassade, où qu’elle se trouve ». « L’insulte, l’invective, la menace contre des parlementaires, des chercheurs, des journalistes, cela pose des problèmes de fond qui ressortent de méthodes d’intimidation », a-t-on souligné au Quai d’Orsay.
