L’Algérienne des eaux (ADE) à Mostaganem se noie dans un verre d’eau. Une entreprise, autrefois performante, fait aujourd’hui du surplace sur un secteur extrêmement sensible qui est la desserte de l’eau potable à ses abonnés. Des abonnés qui payent pour avoir de meilleurs services sur le plan de la régularité et de la qualité de l’eau. Mais malheureusement, le directeur regarde ailleurs. Un directeur venu soigner son image à Mostaganem. Un responsable d’un secteur aussi sensible se retrouve plongé dans des conflits syndicaux. C’est sur la base de bons services que l’on juge les compétences de managment d’un responsable mais à l’ADE, ce n’est guère le cas. Une entreprise qui ne veut pas se moderniser, a mis déjà le cap vers la médiocrité. Pour des motifs de mauvaise gestion, des lacunes répétées sont localisées au niveau des branchements particuliers sur le réseau de distribution à travers tout le territoire de la wilaya. Des fuites très abondantes, souvent incontrôlables, portent un préjudice avéré à l’entreprise. Cette défaillance provient du fait du manque de performance managériale. Une grande partie du réseau d’AEP est défectueuse même s’il s’agit de réseaux récemment réhabilités. Le non-respect des normes est aussi à l’origine de la détérioration précipitée de la canalisation dont la réfection se révèle souvent coûteuse. Ces défaillances sont dues au manque de rigueur dans le suivi des réalisations. Des exemples sont visibles et le plus frappant c’est celui de la grosse fuite de la cité des 135 logements LPA à Kharrouba. Pas moins de 20 interventions depuis la première fuite, et l’ADE n’est pas arrivée à bout de la fuite… c’est un gâchis qui ne dit pas son nom. A l’entrée du port, une fuite impossible de maîtriser et cela fait plus d’une année. Sans citer celles qui dans des quartiers, ne verront jamais de réparation. Des réparations qui, finalement, n’auront pas tenu longtemps car l’intervention est aussi souvent de mauvaise qualité. Tout porte à croire que la remise en état de la voirie urbaine, abîmée forcement, ne préoccupe nullement le gestionnaire de l’ADE. Ce qui est choquant, c’est que le premier responsable de l’unité de Mostaganem regarde ailleurs. Par conséquent avec ces méthodes de gestion, l’ADE devra revoir sa fiche. Manager l’ADE à Mostaganem requiert des qualités managériales pour pouvoir maintenir à flot une entreprise aussi sensible. Mais malheureusement, ce n’est guère le cas car à l’ADE de Mostaganem, il faut d’abord mettre de l’ordre dans la baraque car les turbulences répétées vont finir par démantibuler la structure et les fuites ne s’arrêteront jamais.
