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L’Algérie en colère contre l’UE

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a exprimé sa préoccupation quant à l’état actuel des relations de partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne lors d’une visite à Budapest. La Hongrie prendra la présidence tournante du Conseil de l’Europe à partir de juillet 2024. Il a appelé la Hongrie à jouer un rôle dans la résolution de cette impasse, caractérisée par un blocage et une stagnation, qui nuit aux intérêts des deux parties. Le froid entre Alger et Bruxelles est lié à la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne. Alger, qui a reproché à Madrid son changement de position par rapport au dossier du Sahara-occidental, a mis fin au traité d’amitié et de coopération entre les deux pays et limité considérablement les échanges commerciaux. «J’ai partagé avec mon homologue hongrois notre regret quant à la situation de blocage et de gel dont souffre les relations de partenariat de l’Algérie avec l’Union européenne dans la période actuelle. Nous souhaitons que la Hongrie joue un rôle et contribue pour dépasser cette situation nocive aux intérêts principaux des deux parties », a-t-il déclaré. L’Algérie est préoccupée par l’Accord d’association avec l’Union européenne (UE), estimant qu’il favorise davantage l’UE. Les exportations algériennes vers l’UE, en dehors des hydrocarbures, sont nettement inférieures aux importations de l’UE en Algérie. Bien que l’accord ait été révisé en 2015 à la demande de l’Algérie, les changements apportés ne semblent pas suffisants. Le Président Tebboune a demandé une révision clause par clause de l’accord, mais l’UE maintient sa position. Elle représente la majeure partie des exportations algériennes, faisant d’elle le principal partenaire commercial du pays. Aujourd’hui, Madrid semble utiliser sa position à la tête de la présidence de l’UE pour régler ses comptes avec Alger. La réunion périodique des membres du Conseil d’association Algérie-UE n’a pas encore eu lieu, bien qu’elle revête une grande importance pour le partenariat continu entre les deux parties. Cette réunion permet de faire le bilan de la mise en œuvre des décisions liées à l’Accord d’association et de préparer le plan de travail pour la période 2023-2027. L’UE et l’Algérie préparent la création d’une ZLE depuis le 1er septembre 2005. Dans leur accord d’association, ils avaient prévu d’ouvrir leurs marchés de manière réciproque. L’accord prévoyait une période de transition de 12 ans accordée à l’Algérie pour éliminer progressivement ses droits de douane sur des produits industriels et une possibilité d’appliquer une libéralisation sélective concernant les produits agricoles.

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