Après avoir dominé assez aisément un Nigéria inoffensif, la sélection nationale s’attaquera, ce soir, au grand défi que représente cette redoutable formation mexicaine, tombeuse des Pays-Bas vendredi dernier à Amsterdam et invincible depuis une vingtaine de matchs.
D’un tout autre calibre que le Nigéria de Gernot Rohr, les champions d’Afrique en titre auront en face d’eux, ce soir, à partir de 20h au Cars Jeans Stadion de La Haye, un véritable poids lourd du circuit international.
Habitué des phases finales de la coupe du monde de la FIFA auxquelles il s’est qualifié seize (16) fois, soit quatre fois plus que l’Algérie, le Mexique se présentera dans l’habit de la meilleure sélection des Amériques latine et du nord avec un éloquent palmarès comprenant, entre autres distinctions, pas moins de dix coupes de la CONCACAF (Gold Cup), une Coupe des confédérations et une médaille d’or olympique. Mais surtout, ce Mexique, que drive actuellement l’ancien entraîneur du Barça, l’Argentin Tata Martino, reste sur une impressionnante série de 20 matchs sans défaites, ce qui en dit long sur sa solidité et le niveau de sa composante humaine.
Tombeur de l’Allemagne de Joachim Löw, pourtant tenante du titre, lors du premier tour de la coupe du monde 2018 en Russie, ce qui avait précipité l’élimination de la Mannschaft à ce stade primaire de la compétition pour la première fois de sa riche et longue histoire, « El Tri » constitue, de fait, un test des plus relevés et des plus crédibles pour notre équipe nationale. Après avoir dominé le continent africain puis affiché de belles aptitudes à l’international lors de la fameuse victoire face à la Colombie à Lilles, en match amical, la troupe à Belmadi jaugera ses capacités à passer encore un cap, ce soir, face à un sparring-partner de ce qui se fait de mieux de l’autre côté de l’Atlantique. A cet effet, le patron technique des Verts, après avoir proposé, avec succès, une mouture assez convaincante du onze national, devrait revenir aujourd’hui à une formation plus classique, à savoir celle qui est allée décrocher le Graal continental sur les terres des Pharaons à l’été 2019. Le gardien Raïs M’Bolhi devrait, ainsi, retrouver sa place de titulaire dans la cage, alors que la défense verra Bensebaïni glisser à gauche dans sa position préférentielle pour laisser la paire Tahrat-Mandi faire le job dans l’axe.
A moins que le même Bensebaïni ne soit associé à Tahrat en charnière centrale, pour voir Mandi hériter du poste d’arrière-droit et Farès de celui de son alter ego à gauche. Tout dépendra aussi, dans ce compartiment de l’arrière-garde, de la titularisation ou non de l’Oranais Réda Helaïmia sur le flanc droit. Et si au milieu de terrain, Sofiane Feghouli, Adlène Guedioura et Ismaïl Bennacer tout comme Baghdad Bounedjah en pointe de l’attaque, récupéreront également leur place dans le onze titulaire aux côtés de l’inégalable capitaine Riyad Mahrez, le doute plane à gauche sur le choix à porter entre Farid Boulaya ou Saïd Benrahma. Un onze costaud, en somme, expérimenté et combattif que celui que Djamel Belmadi titularisera ce soir pour cette rencontre choc aux enjeux chics.
